Titre original Jesús
Date de sortie 28 mars 2018
Durée 85 mn
Réalisé par Fernando Guzzoni
Avec Nicolás Durán , Alejandro Goic , Sebastián Ayala
Scénariste(s) Fernando Guzzoni
Distributeur Optimale Distribution
Année de production 2016
Pays de production CHILI
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Depuis la mort de sa mère, Jesús, 18 ans, vit avec son père souvent absent dans un petit appartement du centre-ville de Santiago. Il aime dessiner des mangas et danse dans un groupe à la façon des pop-stars coréennes. Depuis peu, il ne va plus à l’école et préfère traîner le soir dans les parcs avec son groupe de copains. Il séduit les flles mais aussi les garçons, ce qu’il est obligé de cacher. Lors d’une nuit d’excès, Jesús perd le contrôle.

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Critiques de Jesús, petit criminel

  1. Première
    par Thierry Chèze

    C’est un fait divers atroce qui a inspiré ce deuxième long métrage du chilien Fernando Guzzoni (le premier, Carne de pero, est resté inédit en France) : l’assassinat dans un jardin public de Santiago d’un jeune homosexuel par quatre meurtriers du même âge que lui, dont deux connaissaient bien la victime ! Un crime gratuit, que la police a longtemps cru lié au milieu néo-nazi, avant de découvrir la bien plus banale -et encore plus tragique- réalité. Venu du documentaire, Guzzoni ne se contente pas d’ici d’un banal film d’enquête mais prend le parti de raconter cette histoire du point de vue d’un des meurtriers, danseur dans un groupe à la façon des pop-stars coréennes, couchant aussi bien avec des filles et des garçons et rendant de fait les questionnements autour de ce lynchage bien plus complexe. Un ado au père absent, livré à lui-même et ayant peu à peu déserté l’école pour les virées entre potes. Guzzoni mène de front cette relation père-fils déconstruite et ce lien fragile entre ces amis soumis à une omerta bien difficile à respecter. Mais jamais de manière scolaire. Peuplé de silences qui en disent plus que mille mots, son récit sous tension permanente tient en haleine jusqu’au dernier plan, sans jamais charger le trait. On sent juste le cinéaste moins à l’aise avec la scène du tabassage meurtrier. Logique : ce n’est pas le geste mais ses causes et ses conséquences qui constituent le sujet de ce film fort.