Avant de sévir dans la musique, le jeune Ludovic Navarre est fan de glisse. Et soudain, un jour, c'est la mauvaise chute. Mince et re-mince ! Hospitalisé, déprimé (j'en rajoute un peu), il se penche sur son ordinateur et découvre une activité moins dangereuse : la zique. Grand bien lui en pris. L'électro française l'en remercie encore puisqu'il est l'un des piliers du genre. L'un des premier surtout à avoir mêlé sons acoustiques et électroniques. Alors que Ludo sample et tâtonne dans sa petite chambre, dehors, beaucoup d'innocents pensent encore que techno ne peut rimer qu'avec beat effrénés. Il ralentit le rythme et fait couler un son suave et cosy. Ludo devient Saint-Germain, l'inventeur d'un son hybride et plutôt génial. Vite, il présente son projet à un producteur, rencontré par hasard dans une boutique de disques. Ce dernier est séduit et lui propose de signer sur son label pour quelques titres. Saint-Germain sort, en 1995, son premier album, "Boulevard" (Boulevard Saint-Germain, hahaha) puis en 2000 un second, plus luxueux "Tourist", dont les morceaux sont plus aboutis. La plus belle réussite de l'album est de rallier les amateurs de jazz et de musiques électroniques autour d'un nouveau concept musical. Pour "Rose Rouge", premier extrait de l'album "Tourist", Saint-Germain fut récompensé à trois reprises lors des Victoires de la musique en 2000 : il fut, à la fois, sacré "Découverte jazz de l'année", "Découverte scène" et "Meilleur album de musiques électroniques". L'opus "Tourist", qui s'est imposé comme une référence, fait parler de lui au niveau international. Pour les anglo-saxons, il représente "la french-touch". Pourtant, il garde un recul sur sa musique et un flegme typiquement britannique.
Nom de naissance | St Germain |
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Genre | Homme |
Avis |