Né en 1939 à Tel-Aviv, Joshua Sobol est un auteur, dramaturge et directeur de théâtre israélien d’origine marocaine. Aussi connu sous le nom Yehoshua Sobol il est l’un des principaux dramaturges d’expression hébraïque.Après des études d’Histoire et de Littérature à l’Oranim College en Israël, Joshua Sobol s’inscrit à la Sorbonne, à Paris, en 1965 et obtient son diplôme en Philosophie en 1969.Après s’être également formé à l’Analyse de Conception à l’École Nationale d’Informatique entre 1969 et 1970, il anime des cours d’esthétique et conduit des ateliers dans diverses universités israéliennes. Il présente sa première pièce, The Days to Come, en 1971, au Théâtre Municipal de Haïfa où Joshua Sobol travaillera comme auteur et directeur-assistant artistique de 1984 à 1988. Suivront, toujours au Théâtre municipal de Haïfa, Status quo vadis en 1973, The Joker en 1975, Nerves en 1976 et Tenants l’année suivante.Auteur engagé, il s’intéresse aux problèmes d’intégration de la communauté juive marocaine en Israël. En 1982, Joshua Sobol connaît son premier grand succès international avec Âme d’un Juif, qui est montée à Édimbourg, à Berlin et au Festival de Chicago. Il signe aussi Ghetto en 1984, inspiré de faits réels et qui raconte l’histoire du théâtre du ghetto de Vilna lors de l’occupation de la Lituanie par les Nazis. Ghetto est représentée à Vienne, Cologne, Toronto, Oslo, Paris, Los Angeles, Berlin et Washington, et traduite en plus de vingt langues. Cette pièce sera distinguée comme la meilleure pièce de l’année par l’Evening Standard en 1989 et Le London Critics, et couronnée du Theater Heute German Critics pour la Meilleure Pièce étrangère en 1985, ainsi que de trois trophées pour la Meilleure Pièce de l’année au Japon en 1995 et 1996. Ghetto ouvre une trilogie, Ghetto, Adam et Underground, écrites entre 1983 et 1989.En janvier 1988, il crée la polémique avec sa pièce The Jerusalem Syndrome, provoquant des contestations à travers le pays ; Joshua Sobol décide alors de renoncer à son poste de directeur et de se consacrer exclusivement à l’écriture.Son style est assez engagé, très centré sur la question juive et les valeurs israéliennes en prenant pour cadre l’Histoire contemporaine ou très lointaine du peuple juif : La Saint-Sylvestre 72 en 1974, La Vielle du Vingt en 1976, Le Dernier Ouvrier en 1980, La Guerre des Juifs en 1981 ou Palestinian Girl en 1985.Depuis 1995, Joshua Sobol travaille avec le directeur viennois Paulus Manker sur de nombreux projets expérimentaux de théâtre et de mise en scène. On leur doit notamment Der Vater, pièce racontant l’histoire du père de l’un des coauteurs Niklas Frank, qui a fait partie de l’entourage d’Hitler et a été jugé à Nuremberg. Autre fruit de leur collaboration, Alma, qui est créée pour le Wiener Festwochen et inspirée de la vie d’Alma Mahler-Werfel. Cette pièce est jouée à Vienne pendant six saisons successives et a fait l'objet d'une tournée à Venise, Lisbonne, Los Angeles et Berlin.En outre, Joshua Sobol crée en 2000, toujours avec Paulus Manker, F@lco - a Cyber Show, sorte de comédie musicale multimédia sur la pop-star autrichienne Falco.Il écrit sa première nouvelle, Silence, publiée en Israël en 2000 ; elle sera traduite en allemand et en hollandais.Joshua Sobol a reçu le David Harp Award, récompensant les meilleures pièces de l’année, pour Night of The Twentieth en 1976, Homewards Angels en 1979, The Last Worker en 1980, Wenninger Night en 1982 et Ghetto en 1984.