REVIEWS - Transformers 4 : "une orgie d'effets spéciaux", "une nouvelle définition du blockbuster"
Mais des humains pas top
Les humains peuvent-ils tenir le coup face à un tel personnage de robot ? Remplacer le jeune Shia LaBeouf par un héros plus vieux, père de famille, avec plus de responsabilités semblait être intéressant. Et embaucher Mark Wahlberg à la filmo si éclectique- passant de la comédie cool et débile <em>Ted</em> à ses performances on ne peut plus sérieuses dans Les Infiltrés ou chez James Gray (<em>The Yards</em>, La nuit nous appartient) en passant par le blockbuster dingue No Pain No Gain- pouvait apporter plus de profondeur à ce nouveau personnage. Mais tout le monde n'est pas de cet avis ... Ce nouveau protagoniste est Cade Yeager qui cherche à s'en sortir, et surtout à payer les études de sa fille Tessa (Nicola Peltz), en revendant de la ferraille. C'est comme ça qu'il se retrouve nez à nez avec Optimus Prime. "Le scénariste Ehren Kruger, écrit le<strong> Screen Daily</strong>, <em>jette un regard neuf sur les relations entre les protagonistes humains, remplaçant les pitreries sentimentales et adolescentes de Shia LaBeouf par une dynamique père/fille plus saine. Mark Wahlberg est un héros bien plus pertinent (sous entendu que Shia), un père célibataire ultra protecteur qui jongle entre ses problèmes d'argent, ses aspirations à devenir un grand inventeur et l'éducation de sa fille, magnifique et précoce. Il est terrifié à l'idée qu'elle fasse les mêmes erreurs que lui..</em>"Si Marc Wahlberg est mieux que Shia LaBeouf, <strong>Variety</strong> reconnaît malgré tout que "l<em>es personnages sont encore plus superflus et le scénario encore plus éclaté que d'habitude</em>". "<em>Concernant les acteurs humains, seul Tucci (un croisement entre un scientifique fou et un percepteur d'impôt) évolue subtilement, passant du rôle comique dont on aime se moquer à un personnage plus approfondi, qui se découvre peu à peu une conscience</em>." <strong>Variety</strong>
Transformers 4 vaut-il le détour?
Alors que <strong>trois potes viennent de publier une vidéo</strong> où ils regardent les trois premiers Transformers en même temps et y découvrent des similitudes flagrantes, on peut se demander si Michael Bay parvient à renouveler la saga avec cette suite/reboot qu'est Transformers : L'Age de l'extinction.Encore plus long et plus spectaculaire, porté par de nouveaux acteurs (Mark Wahlberg, Nicola Peltz...) et rempli de nouvelles bêbêtes métalliques, il semble prêt à nous surprendre. Les premières critiques américaines sont tombées et permettent de savoir un peu mieux à quoi nous attendre. Face à ce genre de blockbusters, il y en aura toujours pour reprocher leur simplisme mais la plupart sont enthousiastes et en redemandent.
Moins de stéréotypes
Michael Bay a souvent été accusé de sexisme (pour ses portraits du personnage de Megan Fox et de Rosie Huntington-Whiteley, surtout). De racisme, aussi, à cause de certains robots du deuxième opus. L'Age de l'extinction n'échappe pas complètement à ce type de reproches, mais le réalisateur a quand même un peu calmé le jeu, surtout en ce qui concerne l'image des femmes avec une absence remarquée de la "potiche sexy". "<em>Heureusement, Bay et Kruger ont retiré beaucoup de clichés racistes et de blagues idiotes qui proliféraient dans les précédents films, même si ces caractéristiques persistent légèrement.</em>"<strong> Screen Daily</strong> "Il y a un changement intéressant chez Bay. Avant, sa caméra faisait le parallèle entre le corps de ses personnages féminin incarnés par Megan Fox et Rosie Huntington-Whiteley et la carrosserie de ses véhicules, pendant que les effets pyrotechniques ne cessaient d'envahir l'écran. Cette fois-ci Nicola Peltz -qui incarne Tessa âgée de 17 ans- est techniquement mineure. Du coup, même si il y a des tas de plans de ses shorts hyper courts, le film insiste moins sur le côté "femme objet", pour mettre en avant le métal étincelant et les explosions fougueuses." <strong>Variety</strong> évoque un autre personnage féminin : "<em>Li, particulièrement attendue en Chine, respire le sex appeal tout en projetant une image forte de la nana badass mais malheureusement son rôle se limite à quelques expressions énervées et stressées</em>". Le critique souligne aussi des clichés inévitables chez Bay, surtout avec ce détour en Asie : "<em>La séquence de l'ascenseur confirme le stéréotype qui fait de tout les Chinois un maître du kung fu.</em>"
Des robots plus humains
Qui aurait cru que des robots avides de destructions pourraient se révéler attachants? Variety s'enthousiasme : "Déjà, les Autobots n'ont jamais été aussi personnalisés et il n'a jamais été aussi simple de les dissocier. Mais surtout -et Optimus Prime nous le rappelle sans cesse- ces robots ont une âme.""Le sine qua non de la franchise, ce sont les robots. On distingue mieux leurs caractéristiques physiques, mais ils donnent avant tout au film un souffle émotionnel. Les qualités du leader Optimus Prime, son charisme, ainsi que son indéfectible compassion pour les humains apportent au film une certaine valeur morale."Screen Daily a le même avis : "En ce qui concerne les Transformers, Prime est le personnage le plus construit, émotionnellement parlant"Optimus Prime serait donc le personnage le plus travaillé, le plus riche et le plus complexe.
Des Dinobots impressionnants
Le clou des bandes-annonce de <em>Transformers 4</em>, c'est l'apparition d'un Dinobot, robot gigantesque en forme de dinosaure, crachant du feu comme un dragon. Grimlock est-il too much ? Pas pour Michael Bay." <em>La société Industrial Light & Magic fournit encore une orgie d'effets spéciaux et d'animation, offrant des mouvements rapides comme l'éclair et acrobatiques aux Dinobots colossaux.</em>" <strong>Variety </strong>Quand au look de ces nouveaux persos, il est largement apprécié par <strong>Screen Daily</strong>:"<em>L'apparence de ces dinosaures est plus inspirée par les dragons chinois et les kaiju japonais qu'à n'importe quelles créatures de l'ère Jurassique.</em>" Toute comparaison avec les dinos de Steven Spielberg serait donc malvenue.
Une renaissance de la saga ?
<strong>Variety</strong> relève la scène de "<em>démolition d'un cinéma au Texas</em>" comme le signe "<em>de la fin du cinéma tel qu'on le connaît</em>". Avant de savoir si Michael Bay révolutionne le cinéma, on peut se demander si il a révolutionné la saga Transformers. Malgré quelques faiblesses, est-ce que ce nouveau cast, ces robots plus profonds et ces dinobots qui en jettent ont remis la franchise sur les rails? <strong>The Hollywood Reporter</strong> est plutôt sévère : "<em>Malgré la vantardise à propos d'un cating totalement neuf et de nombreux nouveaux warriors mécaniques à l'écran, plus un grand final d'une demi-heure dans plusieurs localités de Hong Kong, L'Age de l'Extinction n'est pas le souffle d'air frais dont la franchise avait besoin.</em>"Ils ajoutent que ce quatrième opus est "<em>comme tous les autres Transformers, non pas dans les détails mais dans le schéma général</em>". L'avis du magazine est de toute manière très tranché puisqu'il qualifie le film d' "<em>ennuyeux et moyen</em>". Mais <strong>Variety</strong> se laisse emporter par l'enthousiasme, affirmant que l'on peut oublier toutes les faiblesses du film car "<em>ces super-héros métalliques causent tellement de destructions qu'il faudrait trouver une nouvelle définition au mot 'blockbuster</em>'" Michael Bay révolutionne carrément le blockbuster?"<em>L'ère des Transformers est fini</em>", entend-on dans les bandes-annonces. Vraiment? "<em>N'y croyez-pas</em>, admet The Hollywood Reporter, celui qui le dit est le méchant du film, l'agent Harold Attinger (Kelsey Grammer) et la Paramount a annoncé un cinquième opus en 2016 : le règne des mutants androïdes, sur grand écran et au box-office, est donc loin d'être achevé." Négatives ou emballées , les critiques ne peuvent nier les nouveautés de <em>L'Age de l'Extinction</em>. Les Français se feront leur propre opinion en salles à partir du 16 juillet prochain.
Des effets spéciaux toujours plus dingues
Qui dit <em>Transformers</em>, dit grand spectacle. Après avoir été dans la surenchère au fil des épisodes de la première trilogie, Michael Bay peut-il encore nous surprendre ?Pour <strong>Variety</strong>, la réponse est oui :"<em>Michael Bay continue de faire évoluer les métamorphoses des robots. C'est de plus en plus fluide et réaliste en 3D.</em>""<em>Les effets 3D nous immergent dans des expériences de destruction de plus grande envergure et nous en mettent plein la vue avec un beau spectacle de confettis, entre éclats de métal et explosions de débris.</em>"
Les premières critiques américaines de L'Age de l'Extinction viennent de tomber. Verdict ?
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