En 1974, une magnifique actrice hollandaise de 22 ans s'affichait nue dans les rues de Paris, confortablement installée dans un fauteuil en rotin, la poitrine fière et le collier de perles au coin des lèvres, pour l'une des images les plus emblématiques de cette époque.Après l'exploitation en salles du film Emmanuelle de Just Jaeckin et ses 9 millions de spectateurs en France (50 millions dans le monde), Sylvia Kristel était devenue plus qu'une star, une véritable femme-fantasme universelle, une icône de la libération sexuelle, faisant aujourd'hui totalement partie de l'inconscient collectif.Malade d'un cancer depuis plusieurs mois et victime d'un AVC cet été, Sylvia Kristel s'est éteinte aujourd'hui, à l'âge de 60 ans. Jeune pour celle que nous associeront à tout jamais à notre éveil sexuel, avec des images sensuelles plein la tête, comme cette charmante partie de squash ou ce vol Paris-Bangkok qui en aura émoustillé plus d'un.Sylvia est partie, et c'est une partie de nous qui s'en va avec elle.En hommage à cette icône des seventies qui, au fil de sa carrière, n'aura malheureusement pas confirmé tous les espoirs placés en elle (elle avait fait la couverture du premier numéro de Première en novembre 1976), nous vous proposons aujourd'hui un diaporama-hommage, ainsi que les témoignages de certains, touchés par la triste disparition de celle qui s'était livrée il y a quelques années dans son autobiographie, Nue, dans laquelle elle se confiait quant à ses problèmes d'alcool, de drogues et de dépression, qui lui avaient selon elle coûté son billet dans la cour des grandes.Même si pour beaucoup, Sylvia restera toujours l'immense Emmanuelle.Les premiers témoignages affluent, à commencer par celui qui l'a découverte, Just Jaeckin, qui a confié sa tristesse au Nouvel Observateur : "Je suis très ému. Depuis trois ou quatre mois, je n'avais plus de nouvelle d'elle. Je pense qu'elle est restée dans le coma durant toute cette période. Mais son compagnon, Hugo Claus est décédé et leur fils ne m'a pas appelé. Mais cette période a certainement été très difficile pour la famille. Sylvia Kristel, c'était ma petite sœur. On a quand même fait ensemble un film culte ! Un film qui avait été haï, détesté en son temps. Et aujourd'hui, je suis content pour Sylvia en constatant qu'elle bénéficie aujourd'hui d'une si belle image auprès du public. Même si, encore une fois, il faut se souvenir que sa carrière ne s'est pas résumée à Emmanuelle, qu'elle a tourné un autre film avec moi (L'amant de Lady Chatterley en 1981, ndlr), vécu quinze ans aux États-Unis où elle a fait des succès, a joué dans une trentaine de films et même peint et dessiné."Dans un autre article publié par le site de Metro, le réalisateur, photographe et galeriste poursuit son hommage : "Je suis horriblement triste. Malheureusement, je m'y attendais. Je suis également soulagé qu'elle n'ait plus à souffrir. Sylvia était une femme merveilleuse, très pure, très naïve. Elle portait bien son nom 'Kristel'. Elle avait été dépassée, comme moi d'ailleurs, par le raz-de-marée d'Emmanuelle. Le fer rouge d'Emmanuelle a été très dur pour elle."Goodbye Emmanuelle.RIP Sylvia.La bande-annonce d'Emmanuelle, de Just Jaeckin, avec Sylvia Kristel, Alain Cuny et Marika Green, sortie le 26 juin 1974 :
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- PHOTOS - Sylvia Kristel : l'ultime hommage en photos et témoignages
PHOTOS - Sylvia Kristel : l'ultime hommage en photos et témoignages
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