PHOTOS - Connaissez-vous vraiment Kristen Stewart ?
The American Girl
Elle est peut-être née à L.A de parents dans le cinéma, rarement une actrice de sa génération n'aura autant échappé aux clichés des côtes américaines. Si elle est de tous les magazines, les personnages de <strong>Kristen Stewart</strong> ne sont jamais sous les projecteurs. Elle est plutôt la <em>girl next door </em>en short et Converse qui ne s'inscrit dans rien. Aucun calcul, personne à qui on puisse la rattacher, mais une image plus vague de provinciale sans attaches, de fille américaine toujours là sans préjugés. Elle est l'héroïne parfaite pour les rôles d'adolescente rendant naturellement cool un espace a priori anodin, un moment banal ou un job d'été (Adventureland)...
La belle au bois dormant
Un corps sec et anguleux, des jambes fines et presque maigres, les épaules le plus souvent rentrées et un visage au couteau d'où jaillissent deux yeux clairs insondables, la beauté de Kristen Stewart n'a pas l'évidence des standards hollywoodiens. Mais cette plastique fragile, pleine d'arêtes et teintée de réserve a rendu cette beauté close encore plus entêtante. Le paradoxe (qui n'est en fait que sa cohérence) de Kristen Stewart tient presque entier entre Blanche Neige (illus) et Sur la route...
The American Girl
... Du sud dans <em>L'autre rive</em>, de nulle part dans Into the Wild (illus), son extrême limite urbaine sera les banlieues de Los Angeles dans Les Runaways. Trompant son ennui dans le punk rock, elle y est Joan Jett, star peut-être, mais venue d'un non lieu. Jeune épouse et maitresse dans Sur la route, Kristen Stewart fait souffler un vent de liberté dans un décor américain qui pourrait être le nôtre.
La teenager solitaire
Découverte chez <strong>David Fincher</strong> aux côtés de <strong>Jodie Foster</strong> dans Panic Room, <strong>Kristen Stewart</strong> apparait immédiatement comme une adolescente peu ordinaire. Avec ses cheveux courts de garçon manqué habillée de noir, elle annonce presque l'héroïne néo-gothique de <em>Millenium</em>. Elle possède déjà ce regard perçant qui ne dit rien parce qu'il renvoie tout. Ce corps dans la retenu, à la fois naturel et confus car trop réfléchi. Peut-être parce qu'elle est isolée dans un appartement vide avec sa mère, elle semble surtout d'emblée solitaire et indifférente. Rattachée à rien d'autre qu'elle-même, mais toujours dépendante de l'existence d'un autre...
La fille qui n'était pas là
Si <strong>Kristen Stewart</strong> a trouvé sa place dans ces rôles d'adolescentes provinciales sublimant la banalité des choses le plus souvent par une rencontre amoureuse, son jeu est lui un subtil mélange de présence et d'absence. Qu'elle accepte de se faire aider par <strong>James Gandolfini</strong> dans <em>Welcome to the Riley's</em> (<em>illus</em>) ou devienne la rencontre sentimentale d'un été dans <em>Adventureland</em>, sa place est le plus souvent aux côtés des hommes que des filles ; le dilemme amoureux de <em>Twilight</em> tenant presque de matrice à sa carrière...
La rebelle sans cause
Rockeuse sans étiquette sexuelle dans Les Runaways, jeune prostituée dans <em>Welcome to the Riley's</em>, adolescente paumée dans <em>The Yellow Hankerchief</em>, Kristen Stewart cultive son côté rebelle. La grande soeur idéale de <em>Zathura</em> (beau film de nos après-midi Banga par Jon Favreau) est pourtant plus difficile à situer qu'il n'y parait. Si elle joue à merveille des héroïnes tourmentées et border line, c'est toujours avec une pointe de distance instable qui évite toute caricature. Il y a chez elle une élégance, une forme de pudeur innée qui même lorsqu'elle est habillée d'une micro jupe la rend ni vulgaire, ni complaisante...
La teenager solitaire
... Elle aura beau tourner un peu plus tard dans un ersatz de <em>Spy Kids</em> (<em>Les petits braqueurs</em>), et se retrouver en famille dans <em>In the Land of Women</em> ou <em>The Cake Eaters</em>, elle reste la fille à part qu'on rêve de connaitre. Enfant de parents divorcés ou malade, adolescente muette rejetée par ses camarades de lycée après un viol (<em>Speak</em>) ou jeune pute fugueuse (<em>Welcome to the Riley's</em>), elle est constamment sur les bords, jamais au centre, sinon celui de toutes les attentions.
La belle au bois dormant
... Elle est toujours la princesse d'un prince charmant, quelque soit la nature de leur relation. Peut-être parce qu'elle semble sans cesse fermée, introvertie, et pourtant jamais avare de moments libérés sinon évanouissants (elle est parfois prête à l'abandon total), elle joue sur ce mélange ambigu entre singularité et protection. Elle est ni vraiment celle qu'on sauve ni celle qui s'offre, mais qui accepte d'accompagner.
La fille qui n'était pas là
... Pourtant, par un regard parsemé d'incertitude, un oeil fuyant qui regarde moins ailleurs qu'en elle-même sans trouver de réponse. Un corps frêle à la fois concentré mais pas tout à fait sûr de ses gestes (sinon une mèche de cheveux que toujours on passe derrière l'oreille), Kristen Stewart semble toujours à côté, un peu absente. C'est qu'elle ne déploie pas son énergie, mais l'intériorise. Lorsqu'elle observe l'autre, amoureusement, c'est pour lui offrir le miroir de sa propre passion possible plus qu'une histoire dont elle serait l'auteur.
La rebelle sans cause
... Grunge ou punkette, maquillée ou non, Kristen Stewart a toujours de la tenue et ne cherche jamais à séduire. Elle n'a pas besoin de se mettre à nue, de surjouer un état d'âme pour nous convaincre de ses tourments, quelques signes ou un accessoire suffisent. Ce minimalisme est à son avantage, il permet de se dévoiler en gardant un territoire plus intime qui entretient le mystère autour d'elle-même.
Kristen Stewart, la super star qu'on ne connaît pas
Avec le succès de <em>Twilight</em>, <strong>Kristen Stewart</strong> est devenue à 18 ans une star universelle. A la voir affichée partout, on croit la connaître, et pourtant l'actrice tranche, elle n'a rien de tous les enfants ou adolescents stars apparus ces vingt dernières années. Plus froide, solitaire, insaisissable, elle a su imposer son style. Portrait en cinq étapes d'une fille inclassable.<strong>Jérôme Dittmar</strong>
Avec le succès de Twilight, Kristen Stewart est devenue à 18 ans une star universelle. A la voir affichée partout, on croit la connaître, et pourtant l'actrice tranche, elle n'a rien de tous les enfants ou adolescents stars apparus ces vingt dernières années. Plus froide, solitaire, insaisissable, elle a su imposer son style. Portrait d'une fille inclassable.Jérôme DittmarReview - Sur la Route : Garrett Hedlund et Kristen Stewart sont épatants
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