Engagé à seize ans, il fait la guerre avec les troupes françaises au Viêt-nam (1951-1956). De retour en Afrique, il rencontre Jean Rouch, qui lui demande de jouer le rôle central de Moi, un Noir (1959). Assistant réalisateur au Centre culturel français de Niamey avec Serge Moati, il réalise et interprète Cabascabo sur son expérience coloniale et les aléas du retour au pays (1968), puis, en couleurs, le Wazzou polygame, satire pleine d'humour dont le titre devrait être en fait « le Wazzou (la morale) du polygame ». Ces deux moyens métrages sont suivis de Satan (Saïtane), long métrage qui s'attaque aux malversations des marabouts, abusant de la crédulité du monde. Son dernier film, l'Exilé (1980), est une fable sur la parole et la mort.