Acteur, depuis 1922, dans de nombreux films muets autrichiens et dans de nombreux petits théâtres, il devient dans les années 1925-1930 un spécialiste de l'opérette. C'est le cinéma parlant qui fait de lui une vedette, dès Atlantik (E. A. Dupont, 1929). Il obtient de nouveaux succès en Allemagne et en Autriche avec Ein blonder Traum, aux côtés de Lilian Harvey et Willi Fritsch (Paul Martin, 1932), et des films de Robert Siodmak, Geza von Bolvary et Karl Hartl. Il passe à la réalisation en 1933 avec Symphonie inachevée (Leise flehen meine Lieder), dont il a écrit le scénario à partir de la vie de Schubert. Spécialiste de l'opérette filmée, il dirige encore dix titres de 1934 à 1945, dont Mascarade (Maskerade, 1934), Mazurka (id., 1935), Serenade (1937), On a volé un homme (Ich bin Sebastian Ott, CO : V. Becker, 1939), Bel-Ami (id., id.), Operette (id., 1940), Wiener Mädeln (1945). Il en est généralement le producteur et le scénariste, et souvent l'acteur principal. Il s'inscrit dans la tradition légère viennoise et représente parfaitement le cinéma de divertissement qui a prospéré sous le pouvoir nazi. Cependant, il ne sera pas dupe de sa renommée et, quand on lui propose un rôle dans le film de Veit Harlan, le Juif Süss, il refuse. De ce fait, il tombe en disgrâce. Après la guerre, en Autriche, il renoue avec cette tradition et réalise six films de genre de 1951 à 1957 avec toutefois une exception, Confession d'une pécheresse (Die Sünderin, 1951). Ce drame, produit en Allemagne par Rolf Meyer, a beaucoup choqué à sa sortie et constitue le premier scandale du cinéma allemand d'après-guerre.