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Au début du mois, on apprenait qu'Ashton Kutcher allait incarner le créateur d'Apple dans un biopic à petit budget. L'info paraissant autour du premier avril, on aurait pu croire à une blague, mais le producteur du film sur Steve Jobs, Mark Hulme,  est revenu sur son choix cette semaine auprès de Neowin.com : "Comme notre film couvrira les premières années d'Apple, alors que Jobs n'avait qu'une vingtaine d'années, il nous fallait un acteur capable de paraitre jeune et plein de vitalité, en même temps qu'une certaine complexité psychologique. Etant donné qu'Ashton ressemble en plus à Jobs quand il était jeune, il est parfait pour notre film." L'homme ajoute que l'acteur est un "fan d'Apple", ce qui n'apporte pas véritablement un argument  : bien des acteurs ont incarné des personnalités parce qu'ils leur ressemblaient, non pas par intérêt pour elles...Par contre, l'article devient croustillant lorsque le journaliste souligne à Hulme que son projet de biopic sur Steve Jobs se prépare en concurrence directe avec celui de Sony, un studio qui a bien plus de moyens et peut-être même le scénariste de The Social Network, Aaron Sorkin, à l'écriture du film (cela n'a pas encore été confirmé). Si le producteur reconnait que "Sony est un studio très respecté et (que) le livre d'Isaacson qui sert de base au film est bien", il s'empresse d'ajouter que son propre film sortira bien avant celui de Sony "Notre projet était en cours bien avant la parution de la biographie d'Isaacson. Notre film sera donc disponible largement avant le leur".Et Hulme d'ajouter que son biopic sortira durant le dernier tiers de l'année, ce qui sous entend qu'il doit entrer en tournage ces jours-ci, alors qu'aucun deal n'a été signé pour le distribuer... Voilà qui semble un peu précipité. Sous prétexte d'être le premier à sortir un film sur la figure d'Apple, décédée le 5 octobre dernier, la production s'accélère, voulant coiffer au poteau celle de Sony. Mais si Mark Hulme compte projeter son film dès le premier anniversaire de la mort de Jobs, cela lui laisse moins de six mois pour programmer son tournage et sa post-production. C'est très court pour raconter de manière fidèle le destin exceptionnel d'une personnalité aussi complexe que celle de Steve Jobs.