Le réalisateur de Melancholia ne veut plus parler.Enième rebondissement autour des propos cannois de Lars Von Trier. Une semaine après la parution des affiches américaines de Melancholia, dont une tournant cette ridicule polémique à la dérision (Von Trier y apparaît sous la mention « Persona non grata »), on pensait en avoir fini avec cette histoire. Elle prend de nouvelles dimensions avec la convocation, ce mercredi, par la police danoise du réalisateur l’ayant interrogé sur ses propos. Visiblement choqué, Von Trier a fait paraître dès la sortie de son audition l’inattendu communiqué de presse suivant : « Aujourd’hui à 2h de l’après-midi, j’ai été interrogé par la police de North Zealand, suite aux poursuites à la demande de la municipalité de Grasse, dans le cadre d’une possible enfreinte à la loi française prohibant la justification de crimes de guerre. Cette enquête repose sur des propos tenus pendant la conférence de presse tenue à Cannes en mai 2011. Suite à ces sérieuses accusations, j’ai réalisé que je ne maitrise pas ma parole et ai par conséquent décidé de ne plus, à partir de ce jour, faire de déclarations publiques ou donner d’interviews ».On verra si Von Trier reviendra sur cette décision lors de la sortie de The Nymphomaniac, le film qu’il prépare, et qui fait déjà grand bruit, mais il y a de quoi trouver grotesque les proportions que prend cette polémique. Même si les propos tenus lors de cette conférence étaient inqualifiables, ils restent d’évidence le produit d’une maladresse plus que d’une déclaration d’intention.
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