Buried : Ryan Reynolds enterré vivant
Rezo Films

Cstar rediffuse le thriller claustro de Rodrigo Cortés, sorti six ans avant le phénomène Deadpool. Première vous le conseille.

Buried, avec Ryan Reynolds enfermé vivant dans un cercueil, reviendra ce soir à la télévision. C'est un thriller efficace, loin des rôles de super-héros (Deadpool, Green Lantern) qui ont fait le succès de sa star (enfin, pas dès le départ). A sa sortie, en 2010, le comédien canadien avait déjà incarné Wade Wilson pour Fox/Marvel, mais seulement dans le mal-aimé X-Men Origins : Wolverine, et il n'était pas encore apparu au cinéma dans le costume de Hal Jordan chez DC, Green Lantern sortant un an plus tard.

Le pitch de Buried ? Un ingénieur américain travaillant en Irak se réveille dans un cercueil. Son dernier souvenir : on l’a assommé. Il a un téléphone portable et un briquet, et une réserve d’oxygène qui lui laissera à peine le temps de terminer le film.

Produit par Lionsgate avec un budget minimaliste, le long-métrage fait appel à des techniques d’angoisse rudimentaires qui s'avèrent très efficaces. Voici la critique publiée à sa sortie dans Première :

"Buried, c’est à la fois un survival irrespirable (chapeau à la mise en scène tendue de Cortés), une réflexion sous-jacente sur le sens de la vie et une parabole politique. Bref, un film organique, existentiel et engagé dont le script audacieux a été refusé par tous les studios. Comme son titre (« enterré », en français) et son sujet l’indiquent, Buried symbolise l’enlisement des États-Unis en Irak. Paul Conroy est moins la victime de guérilleros locaux revanchards que celle d’une administration américaine trop sûre d’elle. Les échanges téléphoniques avec ses compatriotes sont, à cet égard, confondants de cynisme, voire d’irresponsabilité. Américain moyen (c’est un camionneur venu cachetonner en Irak pour gagner plus d’argent), Conroy incarne aussi tous ces anonymes que la crise mondiale a essorés. On peut comprendre pourquoi, dans ces conditions, le public américain a boudé un film qui lui renvoie une image aussi négative. Il est temps d’inverser la tendance."


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