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Dès le vendredi 26 juillet, TF1 lancera son nouveau talent show, The Best, le meilleur artiste. Parmi les membres du jury, les téléspectateurs découvriront Sébastien Stella, celui-ci revient longuement sur cette émission et ce qui l’a poussé à accepter ce projet. Interview.

Qu’est-ce que vous pensez de l’émission The Best ?Finalement, on a quelque chose qui est dans le respect du monde du spectacle. On a une émission qui est différente dans le format, puisque c’est du grand spectacle avec de la mise en scène. C’est une catégorie au-dessus de ce que l’on a pu voir jusqu’à maintenant. C’est un format très, très spectaculaire. Et je suis impatient qu’il soit diffusé.Pourquoi "finalement" ?Finalement, parce que j’ai été un artiste de cirque pendant 20 ans. Le public adore ce que l’on fait, mais personne n’en parle et personne ne rend hommage vraiment au travail, et pourtant tout le monde est en amour avec ça. Et spécialement autour de la télé par exemple, de tout ce qui est média commun, il y a toujours un manque à propos de la profession d’artiste de scène. Donc là, finalement, il y a quelque chose qui est dédié à part entière, avec beaucoup de professionnalisme, à ce milieu là.Pourquoi avez-vous accepté d’y participer en tant que juré ?Pour plusieurs raisons. Déjà pour le format. Je trouve que la façon dont on voit les choses est géniale. Mais la première raison est que c’était mon métier. C’est vraiment mon milieu. Mais depuis 4 ans, je suis passé de l’autre côté. Je suis devenu metteur en scène et chorégraphe donc, pour la plupart, tous ces artistes me connaissent. Pour moi c’était l’occasion de donner mon soutien et mon encouragement au métier, et de le faire partager au monde entier. Dans un deuxième temps, c’est mon profil de juré qui me donne l’opportunité d’être instructif. C’est-à-dire que je peux donner des informations au grand public sur ce que ça prend de faire un tel numéro, ce que ça coute en terme d’effort, de sacrifice, ce qu’est aujourd’hui le marché international du spectacle, ce qu’est vraiment le métier d’artiste sur scène. Et aussi l’historique de certains numéros, sur la technique, ce que ça a été avant, ce que ça sera après, ce que c’est en ce moment. Lever le rideau sur ce monde là et le faire partager au monde, mais pas seulement avec le numéro, avec aussi les explications.Est-ce que c’est compliqué de noter des candidats ? D’autant plus que ce sont des professionnels ?Non pas du tout. On pourrait penser que oui, mais on a tous été choisi par rapport à notre carrière qui est établie et reconnue donc les artistes le savent. Surtout pour ma part, je suis peut-être celui, avec Arturo (ndlr, Brachetti), le plus en devant par rapport à ces artistes-là. Puisqu’on les connaît presque tous, c’est plus facile pour nous de les juger.  Mais il faut savoir que c’est une compétition qui se passe entre eux, nous on ne donne que 50% de la note et que 50% du commentaire. Mais même si j’en connais, j’ai hâte de voir leur numéro. Ils restent frais puisque c’est dans un contexte complètement différent, avec un public complètement différent.Est-ce qu’il y a de réelles différences dans les notes ?Il peut y avoir quelques différences dans la note, mais jusqu’à maintenant ça n’a jamais été catastrophique parce qu’on reconnait que la personne fait partie des meilleurs au monde. Les petites nuances vont être dues par rapport à nos connaissances différentes des techniques. Le tout reste positif est agréable à entendre.Qu’est-ce que The Best a de plus qu’Incroyable talent ?Je ne connais pas le format français d’Incroyable talent. Mais au Etats-Unis, on a America’s got talent. C’est complètement différent, déjà dans les règles. Dans The Best ce sont des artistes qu’on invite, qui sont bookés pour leurs numéros. Ils sont sélectionnés par rapport à leur côte de popularité dans le monde entier. Dans ce genre d’émission comme Incroyable talent, là ce sont des castings où des amateurs tentent leur chance en montrant quel genre de talent ils peuvent avoir.Il y a également des professionnels dans Incroyable talent…Ok donc il y a une variété de  choses. Nous c’est simplement des professionnels. Il n’y a pas d’éliminations, pas de buzzeurs, pas de mauvais jugements, on ne vire personne de la scène. Cela n’a rien à voir, c’est plus comme un hommage. Nous les juges, on est là comme des guides artistiques. C’est un peu comme si vous alliez voir un spectacle vivant qui est incroyable, fantastique et vous êtes assis avec un professionnel donc vous pouvez avoir un tas d’informations et de commentaires qui peuvent nourrir le jugement ou nourrir le fait que vous passez un moment incroyable.Est-ce que vous connaissiez les membres du jury avant l’émission ?A l’époque où j’étais un jeune acrobate, j’étais dans le cast original de Notre-Dame de Paris où j’ai rencontré Lara Fabian, mais c’était bref. Et Arturo et moi avons regardé le Cirque du Soleil en 1999 on était tous les deux invités au même moment, un spectacle que j’ai d’ailleurs rejoint un an après. Mais sinon non, on ne se connaissait pas. Bien sûr je le connaissais de réputation, c’est un artiste incontournable, surtout dans notre milieu. Mais on ne se connaissait pas plus que cela. Et Alessandra Martines, je n’avais aucune idée de qui elle était. Mais en voyant son parcours, je suis bien content qu’elle soit là.Qu’est-ce que vous attendez des candidats ?J’attends que les candidats s’amusent. J’attends d’eux qu’ils nous éblouissent, qu’ils passent un super bon moment, qu’ils mettent vraiment leur cœur à partager ce qu’ils font. Le but est de continuer la tradition du grand spectacle.Est-ce que vous comptez travailler avec certains participants ?Oui, pour certains, j’ai déjà commencé à les recommander pour des spectacles. Et il y en a certains que je vais sûrement recontacter pour mes créations.Elsa Minot