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L’ex-vedette de Faites entrer l’accusé mouille sa chemise. Dans la capitale économique de l’Afrique du Sud, particulièrement violente, il accompagne flics… et voyous dans Passeport pour le crime diffusé ce soir, mercredi 30 mai 2012 à 20h45 sur 13ème Rue! Télé 7 Jours l’a rencontré là-bas.

Première journée sur les chapeaux de roues. A Soweto, banlieue où l’on relèguait autrefois la population noire, Christophe Hondelatte se retrouve à bord d’un coupé gris, qui tourne sur lui-même dans une surenchère de vrombissements et de crissements de pneus. Le conducteur, un jeune Black, participe à un rodéo de voitures volées. Une vingtaine de voyous sont venus miser leur butin - de grosses BMW ou Mercedes. Sur fond de techno assourdissante, la bière coule à flots. A Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud (5,7 millions d’habitants), le car jacking est un des délits les plus répandus : 9 000 par an. "Ces voyous se sont laissés filmer sans conditions, flattés de passer sur une chaîne de télé étrangère", commente Christophe. Ironie de la situation, il est bien plus difficile de tourner à l’intérieur d’une prison. L’équipe de tournage devra même solliciter l’intervention de députés pour décrocher un laisser-passer.Excité de retrouver le terrain et la télé avec 13ème Rue, l’animateur de RTL est cette fois servi en sensations fortes. Avec des policiers, il file à 200 km/h – à contresens ! – sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute bondée. Ils poursuivent un pick-up volé. La nuit, le reporter patrouille avec des compagnies de surveillance privée. Car en plus de 194 000 flics, le pays compte 380 000 agents de sécurité. "Ces firmes se sont octroyé une place considérable hors de tout cadre légal", note Christophe. On ne peut manquer leurs énormes pancartes sur les murs surélevés des résidences : "Surveillance 24/24 heures", "Danger ! Clôture électrifiée"… Ambiance.Si le nombre des délits a légèrement baissé récemment, les voyous se montrent de plus en plus violents lors des cambriolages et des braquages de magasins par exemple. "Ils déversent leur colère et leur frustration, explique Graeme Hosken, reporter au quotidien Pretoria News. Depuis la fin de l’apartheid, en 1994, la démocratie devait apporter un meilleur niveau de vie à tous. Cette promesse n’a pas été tenue, les inégalités sociales restent criantes." Dans ce pays de 50 millions d’habitants, plus d’un tiers vit en effet en-dessous du seuil de pauvreté.Emmanuel Ducasse pour Télé 7 Jours.