En 2007, sur le plateau de 93 Faubourg Saint-Honoré, Tristane Banon avait lancé des accusations à l'encontre de DSK qui avaient alors fait l'effet d'une bombe sur le plateau. Thierry Ardisson avait décidé de diffuser la séquence alors que plusieurs de ses invités, dont Jean-Michel Aphatie, lui avait demandé d'y renoncer.

En 2007, sur le plateau de 93 Faubourg Saint-Honoré, Tristane Banon avait lancé des accusations à l'encontre de DSK qui avaient alors fait l'effet d'une bombe sur le plateau. Thierry Ardisson avait décidé de diffuser la séquence alors que plusieurs de ses invités, dont Jean-Michel Aphatie, lui avait demandé d'y renoncer.L'affaire DSK vire à la tragédie grecque. D'abord arrêté, puis accusé, emprisonné, assigné à résidence, puis libéré sur parole et peut-être bientôt blanchi, l'ex-directeur du FMI se voit désormais accusé d'une autre tentative de viol, par une autre femme, et dans un autre pays : la France.Le contexteL'accusatrice ? Tristane Banon, une journaliste romancière, amie de la fille de DSK et fille d'une candidate aux primaires socialistes. Hier elle a déposé une plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour une tentative de viol qu'il aurait commise en 2003. Une tentative qu'elle avait dénoncée pour la première fois sur le plateau de 93 Faubourg Saint-Honoré, cette émission que Thierry Ardisson présentait sur Paris Première et dans laquelle il recevait chez lui, des invités à manger.Ce 5 février 2007, il recevait Gérald Dahan, Roger Hanin, Claude Askolovitch, Jacques Séguéla, Hedwige Chevrillon, Thierry Saussez, Jean-Michel Aphatie (en bas à gauche sur la photo) et Tristane Banon (en bas à droite). Comme le rapporte Le Parisien, ce jour là, l'émission 93 Faubourg Saint-Honoré a été le théâtre d'une scène peu banale.Les faitsAu milieu de conversations anodines et confidences privées, Tristane Banon explique d'un ton badin ses déboires avec DSK. "Moi, c’est Dominique Strauss-Kahn avec qui cela s’est très mal passé [...] c'est le chimpanzé en rut". Elle décrit ensuite en détail la tentative de viol dont elle se dit victime, les gestes déplacés de DSK à son endroit. "Ca s'est très mal fini, on a fini par se battre" conclue-t-elle, toujours d'un ton des plus anodins et informels.Médusés, les autres invités ne disent mot. Certains s'échangent des regards circonspects, voir interrogatifs. Tous ? Non ! Jean-Michel Aphatie, explique au Parisien, qu'il a pris tout de suite la parole après les déclarations sulfureuses de la jeune femme. Voilà ce qu'il aurait alors déclaré – propos coupés au montage – "Ce que je viens d'entendre est terrible. Si c'est vrai, elle doit aller le raconter aux policiers. Si c'est faux, on est pris en otages d'un mensonge". Aussitôt, "j'ai demandé à Thierry Ardisson de couper le récit de Tristane Banon au montage, sous peine de quitter le plateau. Il m'a dit oui". "Ce n'est pas lui qui décide, c'est moi"Pourtant, lors du montage finale - 52 minutes ont été conservées sur les trois heures d'enregistrement - c'est bien l'objection de Jean-Michel Aphatie qui a été coupée, et non les propos de Tristane Banon. A l'époque, Thierry Ardisson avait alors expliqué "ce n'est pas lui qui décide, c'est moi" et avait donc diffusé les propos de Tristane Banon, avec pour seule précaution, un "bip" sur le nom de DSK. La chaîne Paris Première explique alors au quotidien francilien qu'il est vrai que "la plupart des convives ne voulaient pas être associés à ces accusations sans qu'elles soient vérifiées. Nous avons donc trouvé la solution en bipant le nom de DSK et tout le monde a été d'accord".Seulement, il semblerait que Jean-Michel Aphatie n'était pas d'accord. Selon ses dires, il avait bien signifié à Thierry Ardisson qu'il préférait quitter le plateau si ces déclarations étaient diffusées. Pour autant, l'affaire des propos racistes d'Eric Zemmour (propos pour lesquels il a été condamné) sur le plateau de Salut les terriens a une nouvelle fois prouvé que l'homme en noir est le seul et dernier décisionnaire en ce qui concerne le montage de ses émissions.