Celui qu'on appelle le colonel Kadhafi dirige la Libye depuis 1969 -même s'il est censé avoir renoncé officiellement au pouvoir en 1989. Sa place, il la doit à un coup d'état organisé le 1er septembre 1969, pendant que le roi libyen, Idris 1er, voyage en Turquie pour des raisons de santé. Aux rênes du pays, il abolit la monarchie au profit d'une république socialiste arabe. Ce changement passe par le nationalisation de certaines entreprises (notamment italiennes), tandis qu'il en profite pour demander aux Etats-Unis de virer leurs bases militaires et imposer une hausse du prix du baril de pétrole.Partisan d'un panarabisme avec une monnaie commune, le personnage de Mouammar Kadhafi oscille entre l'homme providentiel socialiste, le dictateur et le terroriste. Un régime centré sur la personne du "Frère guide"En 1977, Mouammar Kadhafi réorganise le paysage politique en transformant le régime libyen en Jamahiriya (ce qui signifie "état des masses"), qui devrait être théoriquement basée sur la démocratie directe. Kadhafi renonce officiellement au pouvoir en 1989 et abandonne son statut de chef de l'état. Il n'en demeure pas moins aux commandes de la Libye, en tant que "chef et guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste", plus généralement raccourci en "guide de la Révolution" ou en "frère guide". Des relations internationales en dent de scieKadhafi est depuis longtemps soupçonné de soutenir de nombreuses organisations armées, accusées d'actes de terrorisme et d'être directement impliqué dans plusieurs actes terroristes. Il est largement considéré comme le responsable de l'attentat de Lockerbie, en 1988, et de l'attentat contre le vol 772 UTA, en 1989, qui ont coûté la vie à 440 civils dont 196 Américains et 57 Français.A partir des années 90, le chef de l'Etat libyen oeuvre pour de meilleures relations. En 2003, son renoncement au programme de développement d'armes de destruction massive contribue à refaire sa réputation sur la scène internationale, de même que sa politique d'assouplissement économique qui ouvre le commerce, notamment avec les entreprises internationales.Mais l'affaire des infirmières bulgares, en 2007, remet de l'huile sur le feu. Et même s'il est invité en France, le dictateur lybien est loin d'être persona grata pour la majorité des politiques. 2011 : la révolte libyenneCertaines tribus se soulèvent contre le régime Kadhafi. La révolte ne saurait que se résoudre dans le sang. La France et les Etats-Unis s'en mêlent. Côté opposants bien sûr.
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