Première
par Sylvestre Picard
Ailleurs dans ce magazine, François Descraques nous promet que si vous n'avez pas vu toute la série Le Visiteur du futur, vous n'aurez quand même aucun souci à rentrer dans le film. Soit la même promesse, toutes proportions gardées, que faisait Alexandre Astier pour son film Kaamelott l'an dernier. Sauf qu’ici, cette promesse-là est tenue. Le Visiteur du futur est un vrai film en soi. Même si l'on suppose que les fans du YouTube game français vont sans doute repérer -et adorer- les caméos dont le film est parsemé (les comiques McFly et Carlito, une fois sortis de leur rôle de relais macronistes, sont même très marrants), le film s'envisage surtout comme un divertissement de science-fiction revisitant (encore une fois, toutes proportions gardées) le Terminator de James Cameron où un messager d'un futur post- apocalyptique tente de sauver l'avenir en influant sur notre présent. Terminator, oui, mais en version comédie française, dans son meilleur côté : légère, décontractée, sincèrement fun. Et qui réussit brillamment à tirer parti de ses limitations. Les visions du Paris futuriste sont joliment introduites, les SFX sont utilisés avec justesse, et la technique comme les vannes servent avant tout l'histoire (une histoire certes classique de relation père/fille mouvementée mais qui fonctionne). Bref, une très bonne surprise qui parvient à être plus excitante que les Marvel rincés récents. Comme le héros du titre, vous ne l'attendiez pas forcément, mais vous allez vous rendre compte qu’en fait vous n'attendiez que lui.