Pour pallier à la frilosité des assurances, le CNC met la main au porte-monnaie.
Alors que le gouvernement prévoit la réouverture des salles de cinéma pour juillet, Le Film Français et Libération annoncent que le CNC va faciliter la reprise des tournages. Pour pallier la frilosité des assurances, l'organisme abonde un fonds d'indemnisation à hauteur de 50 millions d’euros.
Opérationnel dès le 1er juin prochain, il servira à assurer les risques liés au virus Covid-19, les autres étant couverts par les assurances qui se refusent à l’heure actuelle d’assurer les risques liés à la pandémie de peur de devoir indemniser des tournages à l’arrêt pour cause de contamination.
Libération précise que, malheureusement, ce fonds ne permettra pas une couverture du risque Covid à 100% : "seule une partie sera prise en charge, selon un pourcentage du budget des œuvres, et avec un plafond de l’ordre d’un million d’euros. Mais ce fond d’urgence pourra être complété avec la participation des régions, banques, assureurs et les Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Sofica), selon les cas". Ce fonds ne devrait être accessible que pour les dommages supérieurs à 5000 euros et ne couvrirait les dommages Covid que jusqu’à 20% du budget total du film, avec un plafond de 1,2 million d’euros.
Par ailleurs, Le Film Français précise de son côté que ce fonds "ne fonctionnerait pas en cas de sinistre total, à savoir un film arrêté définitivement en raison du Covid". Et qu’en outre, "ce fonds ne vaut que dans la période actuelle, et non dans l'hypothèse d'un reconfinement". Ce n'est donc pas un retour total à la normale, loin s'en faut.
Car, évidemment, il y aura aussi en contrepartie des règles sanitaires à respecter sur les plateaux comme par exemple le port des masques obligatoire (y compris pour les comédiens en dehors des moments filmés). Et pour le moment, on ne sait pas encore si les réécritures de scénario et les surcoûts que ces nouvelles règles impliqueront forcément seront couvertes, elles, par les assurances. L'ardoise s'annonce donc salée pour les producteurs qui relanceraient leurs tournages arrêtés prématurément en mars dernier.
Les premiers tournages concernés seront ceux des films stoppés net dans leur lancée et qu'il va falloir finir coûte que coûte histoire de limiter la casse et l'argent investi. On voit mal, en revanche, un nouveau tournage démarrer en cette période on ne peut plus floue pour le cinéma.
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