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L’acteur profite déjà de l’effet Oscar…En 2008, Eddie Murphy tournait A thousand words, une comédie à concept dans l’esprit de certains films de Jim Carrey : un indécrottable bavard y découvre qu’il n’a plus que mille mots à dire avant de mourir. Ce film était resté sur les étagères de Paramount pour avoir rivalisé de malchances : non seulement ses projections tests connurent des résultats catastrophiques, mais surtout, il faisait partie des films Dreamworks produits dans le cadre d’un contrat avec Paramount. Ses derniers mois, de septembre 2008 à février 2009, ont été très tendus entre les deux parties. Deux films en ont fait les frais, Lovely bones et donc A thousand words : Dreamworks n’avait pas les moyens de les racheter, et Paramount ne savait pas quoi en faire. Plus encore dans le cas de la comédie de Brian Robbins, les deux précedents films de ce réalisateur avec Murphy (Norbit et Meet Dave) ayant été de lourds échecs.Paramount a toutefois trouvé l’opportunité de le sortir : la présentation des prochains Oscars par Murphy ravive très fortement l’intéret pour l’acteur. Le buzz risquant de continuer à monter, le studio compte en profiter en le distribuant à la mi-janvier 2012, soit un mois avant la cérémonie et deux après la sortie du Casse de Central Park, le film de Brett Ratner qui pourrait faire remonter la côte de Murphy. Un Français doit être ravi qu’A thousand words trouve le chemin des salles: Alain Chabat. Il fut un des films qu’il a développé au sein de Wamerica, la fililale consacrée à des projets hollywoodiens, de sa société de production Chez Wam. Une structure peu chanceuse, puisqu’aucun de ses projets –un remake d’Un petit jeu sans conséquences, The dubber, Maxx Powers…- ne s’était concrétisé à l’exception de celui-ci…Qui prenait la poussière. Il fut d’ailleurs question à un moment qu’A thousand words se fasse en France, sous le titre Mille Mots, avec Gad Elmaleh dans le rôle qui a échu à Murphy.