La société de production rappelle les méthodes de Miramax. En pire ? Jill Sprecher se rappellera longtemps de son travail pour Werc Werk Works. Son dernier film The convincer a beau avoir été assez bien reçu au dernier festival de Sundance, ses producteurs ont décidé d’en changer le titre (pour Thin ice), le montage, la musique, et… la réalisatrice. Ce n’est qu’un pas de plus franchi par Werc Werk Works (WWW), société de production qui rappelle les grandes heures de Miramax, en étant à la fois derrière des films d’auteurs extrêmement audacieux (par exemple les derniers films de Todd Solondz ou Bela Tarr) et de rendre fous les cinéastes avec qui ils travaillent à force de décisions arbitraires.Dans le cas de The convincer, il n’a même pas été demandé leur avis aux compositeurs Alex Wurmann et Bela Fleck, récompensés par des Emmy et Grammy awards ou à Stephen Mirrione, le monteur qui avait décroché un Oscar pour Traffic : ils ont appris dans la presse que leur travail était mis à la corbeille. A la grande surprise de Wurmannn dont les derniers échanges avec la production étaient assez enthousiaste sur la musique qu’il avait composée. La raison de ces changements radicaux est simples : après le festival, WWW a montré le film lors de nouvelles projections-tests qui ne se sont pas révélées assez satisfaisantes à leur goût sur certains points. Sprecher a, elle, eu droit au communiqué suivant de la part d’ATO pictures, le nouveau distributeur du film « Jill Sprecher n’a pas le final cut sur Thin Ice. Nous pensions, en accord avec les producteurs, que des améliorations pouvaient être faites et avons travaillé avec des gens reconnus sur un nouveau montage et une nouvelle musique. Nous n’en sommes que plus excités à l’idée de distribuer ce film, et sommes désolés que Mme Sprecher ne nous soutienne pas. Tout en lui souhaitant le meilleur pour ses futurs travaux ». Ca ressemble d’autant plus à une fin de non-recevoir, que la réalisatrice ne peut, par clause contractuelle, rétorquer…Cette histoire a cependant délié la langue de certains anciens collaborateurs de WWW. Entre autres exemples, un producteur exécutif, qui veut rester anonyme, de Life during wartime, a révélé que son interlocuteur chez eux avait tenté d’imposer Pamela Anderson à Todd Solondz. Le réalisateur iranien Caveh Zahedi raconte lui comment il a été viré par WWW de Thomas l’obscur : « On m’a demandé pendant des semaines de réécrire le scénario à partir des notes d’Elisabeth Redleaf –NDR : une des deux fondatrices de WWW. Sauf qu’elle ne me les a jamais fournies, avant de dire qu’elle avait changé d’avis et ne voulait plus faire ce film »… Petite consolation, la version de Sprecher de son film sera incluse sur le Blu-Ray de Thin ice. En bonus caché ?
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Werc Werk Works : la nouvelle terreur des cinéastes américains…
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