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Qu'on imagine un croisement approximatif entre Soupçons d'Hitchcock et Sonate d'automne de Bergman. On se fera alors une idée des promesses de paranoïa et d'étouffement contenues dans la folie de ce père de famille, persuadé que son fils et sa fille entretiennent une relation incestueuse. Un projet que le réalisateur orchestre avec un vrai sens du malaise et du huis clos. Du moins jusqu'à ce que le film se voie parasité par une dernière ligne droite à l'humour gore incongru et à l'épilogue inutilement insistant.
Toutes les critiques de Tous les chats sont gris
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Rien n’est drôle. On pourrait même parler d’aspect pathétique. L’œuvre prend aux tripes, isole le spectateur et instille un malaise durable et profond. La réalisation est sèche, sans emphase mais d’une énorme puissance malgré son côté statique (…) La superbe scène finale achève définitivement de nous convaincre
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Ce film violent et original, à l’interprétation brillante et à l’humour glacial, montre une fois encore, que les cinéastes nordiques sont les experts de l’autopsie familiale
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Ce troisième long métrage d'Aleksi Salmenperä rend un hommage lointain au maître, dont il partage l'ironique froideur, mais ni la puissance d'évocation, ni la subtilité expressive.
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Caustique portait d'un autocrate névrotique, cinglante étude des moeurs familiales, les intentions du scénario sont alléchantes. Mais le film ne convainc que partiellement à cause de ce fiel et de cette folie prêts à fondre sur le récit, mais que la mise en scène tient en retrait.
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Névrose parentale absurde, c’est le sujet de ce drame familial à la mise en scène épurée, aussi glacée que son acteur principal, Ville Virtanen, bloc d’austérité fissuré. Le film appuie là où ça fait mal
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par Virgile Dumez
Doté d’une mise en scène épurée et d’une histoire linéaire, Tous les chats sont gris intéressera tous les amateurs de films scandinaves.
Aleksi Salmenperä fonce à très grande vitesse dans cette psychose familiale sans s’embarrasser de surcharger ses personnages. Touffu et oppressant, parfois entrelardé d’une dose d’humour noir, son film (une production Aki Kaurismäki) tient ses promesses jusqu’au dernier quart d’heure, carrément raté.
On est loin d’y retrouver la touche douce-amère et tragicomique du producteur du film, Aki Kaurismäki, plus doué pour la réalisation que son poulain.