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"Sibérie", que l'on imaginait carnet de route, devient alors bouleversant journal d'une rupture (...). En recomposant à sa volonté les images privées de cette passion révolue, [Joana Preiss] a imaginé une fiction intime à partir de son expérience (...), elle s'est écrit un rôle, peut-être pas conforme à la réalité mais dicté par son désir. Elle est devenue cinéaste.
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Qu’est-ce que l’amour ? Joana Preiss s’essaie à une réponse intime et expérimentale dans un film déroutant, en forme de home-movie sur le couple.
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Usant de la mini DV comme auto-applicateur de fiction, [Joana Preiss] y rejoue pour la énième fois une figure exténuée de la modernité où le couple en voyage découvre en son coeur une distance jusque-là invisible et s'y abîme (...). De là s'informe peu à peu un récit spéculaire et carnassier, presque parodique.
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Joana Preiss, actrice, mannequin, égérie, chanteuse et maintenant réalisatrice, filme et se fait filmer par son amoureux le temps d'un voyage à bord du Transsibérien (...) On s'en fou ? Un peu, oui !
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Les considérations pathétiques tenues sur le couple, le désir et le cinéma créent un profond malaise (...) Bruno Dumont semble tout de même gêné et, par deux fois, comme une critique à la fois amoureuse et cinématographique, emploie le terme de "dignité", comme pour se dédouaner de l'entreprise dans laquelle il s'est laissé embarqué.
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Trop soumis à la réalité du voyage, le film ne cesse de perdre consistance faute d'adopter une direction narrative et formelle précise.
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Que la réalisatrice soit une actrice connue (elle a joué dans certains films de Christophe Honoré et d'Olivier Assayas) et son compagnon un cinéaste plus connu encore (Bruno Dumont), ne change curieusement rien à cet aveu d'impuissance cinématographique.
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C'est juste barbant, pseudo-audacieux.