Date de sortie 4 novembre 2020
Durée 112 mn
Réalisé par Viggo Mortensen
Avec Viggo Mortensen , Sverrir Gudnason , Lance Henriksen
Scénariste(s) Viggo Mortensen
Distributeur METROPOLITAN FILMEXPORT
Année de production 2020
Pays de production Grande-Bretagne, Canada, Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

John Petersen vit en Californie avec son compagnon Eric et leur fille adoptive Monica. Son père Willis, fermier, appartient à un monde beaucoup plus traditionnel, loin des nouveaux codes familiaux. Au moment de prendre sa retraite, Willis décide de se rapprocher de sa famille et John l’accueille chez eux. Si Willis peut ainsi se rapprocher de sa petite-fille Monica, les blessures du passé vont se rouvrir chez John et sa sœur Sarah.

Critiques de Falling

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Un vieil homme amer et acariâtre (Lance Henriksen) vient séjourner chez son fils (Viggo Mortensen), en Californie. Le rejeton représente tout ce que le paternel déteste : il est gay, démocrate, marié à un homme d’origine asiatique, père d’une petite fille adoptée, heureux membre d’une famille moderne et tolérante… Le vieillard va alors passer ses journées à insulter sa progéniture, à l’agonir de remarques racistes ou homophobes. La réaction du fils ? Garder son calme, ne jamais céder à la colère… On verra aisément dans Falling une parabole de la vie de ces Américains de gauche qui ont dû tenter de rester stoïques face au torrent d’ignominies qu’ils subissent quotidiennement pendant la présidence Trump. C’est un pays malade de son machisme et de son virilisme que Viggo Mortensen interroge dans son premier film en tant que réalisateur. La métaphore est maligne et la performance du revenant Lance Henriksen (dans un rôle de vieux connard à la Bruce Dern) très puissante, pourtant l’émotion est étouffée par un dispositif trop théâtral et une mécanique de récit extrêmement monotone (une engueulade, un flashback, répété ad lib.), qui échoue à créer un crescendo dramatique. A noter, pour les cinéphiles maniaques, une belle utilisation d’un extrait de La Rivière rouge, et un caméo de l’ami David Cronenberg (en proctologue !). Manière de rappeler que l’histoire de l’Amérique est, encore et toujours, « a history of violence ». Celle que les pères transmettent aux fils. Falling exprime (un peu trop sagement) l’espoir que cette histoire- là prenne un jour fin.

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