Au programme ce soir des chaînes de télévision : le western mal aimé de Gore Verbinski, le film qui révéla Abdellatif Kechiche et un délire culturiste signé Michael Bay.
Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.
Personnage emblématique du western et de la culture populaire outre-Atlantique, l'Amérindien justicier The Lone Ranger connaît en 2013 une nouvelle adaptation après avoir connu plusieurs vies à la radio, dans des séries de romans ou à la télévision. Cette fois-ci, Gore Verbinski l'adapte pour le grand écran et lui donne les traits de Johnny Depp. Projet ambitieux et spectaculaire, Lone Ranger va cependant souffrir d'une production hasardeuse qui va faire exploser le budget du film. Flop commercial retentissant, le film ne manque pourtant certainement pas de qualités, comme l'expliquait Première à l'époque : "Conçu comme le pilote d’une possible franchise, Lone Ranger remonte assez fidèlement aux sources de l’histoire originale : après une embuscade meurtrière, le seul survivant d’un groupe de Texas rangers est recueilli par un indien solitaire. (…) Le film nous promène de la Californie au Nouveau Mexique dans quelques-uns des plus beaux sites naturels de la région, comme en hommage aux plus grands westerns classiques, et donne toute latitude aux acteurs pour assurer le reste du spectacle".
Lone Ranger est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Famiz.
L'esquive d'Abdellatif Kechiche
A 15 ans, Abdelkrim, surnommé "Krimo", vit dans la banlieue parisienne. Alors qu'il traîne son ennui dans un quotidien banal, il tombe amoureux de la belle Lydia, qui répète la pièce de Marivaux "le Jeu de l'amour et du hasard". Krimo tente d'intégrer la troupe afin de déclarer sa flamme à Lydia.
Révélé en 2000 avec La faute à Voltaire, Abdellatif Kechiche prend véritablement son envol quatre ans plus tard avec L'esquive, au titre inspiré d'une des répliques du Jeu de l'amour et du hasard, pièce autour de laquelle vont tourner les péripéties des jeunes ados filmés par Kechiche. L'esquive reçoit à sa sortie un accueil critique dithyrambique, Première se joignant notamment aux louanges en écrivant : "L'Esquive, comédie très drôle - car L'Esquive est une comédie très drôle mais aussi foncièrement "politique" - colle aux bouilles, aux corps, aux éclats de voix, oscille entre Jacques Doillon et Maurice Pialat". Le film qui révéla par ailleurs au cinéma français la jeune Sara Forestier remporta quatre Césat dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur espoir féminin.
L'esquive est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Club.
No Pain No Gain de Michael Bay
Daniel Lugo, coach sportif à Miami, n'a foi qu'en le dieu dollar. Dans cette ville où tout n'est qu'apparence, il veut absolument goûter au «rêve américain». Mais sa condition ne l'aide guère à atteindre son objectif. Afin d'éviter de passer sa vie en survêtement, il pense avoir trouvé un moyen imparable pour concrétiser son rêve : enlever Victor Kershaw, l'un de ses plus riches clients. Il en profite pour lui faire signer des documents et récupérer au passage une partie de sa fortune. Pour mener à bien son plan qu'il croit parfait, il s'est associé à deux ex-détenus, Paul Doyle et Adrian Doorbal. Mais rien ne se passe comme prévu...
Après plusieurs années à chapeauter la franchise Transformers, Michael Bay s'offre une récréation avec ce No Pain No Gain qui ne lésine toujours pas sur la surenchère musculaire, mais cette fois-ci au service d'une comédie délirante inspirée d'une histoire vraie et d'une série d'articles publiés dans le Miami New Times en 1999. Porté par Mark Wahlberg et Dwayne Johnson, le film, aussi hilarant que rafraîchissant, surprit bon nombre d'observateurs, dont Première qui déclarait, conquis : "No Pain No Gain est un film de crétins, peut-être l’un des portraits de crétins le plus spectaculaire du cinéma hollywoodien, doublé d’une satire de l’Amérique dégénérée dont Bay passait pourtant pour l’un des plus grands représentants. En parangon de l’abruti, Mark Wahlberg, accro au fitness, considère qu’il a non pas le droit mais le devoir, en tant que patriote, de goûter au rêve américain – quitte à le ravir. C’est donc en bon patriote qu’il kidnappe, vole et massacre son prochain, avec l’aide de Dwayne "The Rock" Johnson dont l’interprétation de l’idiot tient du génie. Dans cette aventure aberrante dont les héros sont les rois des cons, le style outrancier de Michael Bay – qui en fait pour certains l’antéchrist du cinéma – est absolument raccord avec le fond et transcende le pur délire de l’entertainer pour révéler la démarche d’un auteur. Un film de crétins, donc, qui prouvera que Bay, lui, n’en est pas un".
No Pain No Gain est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Frisson.
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