Rodrigo Santoro est un acteur brésilien.
Pour autant, alors qu’il entame à peine son cursus, la carrière de commercial toute tracée qui l’attend est court-circuitée par la réussite de son casting pour Ohlo no Ohlo (1993), une telenovela qui lui procure d’emblée une visibilité à l’échelle nationale. Conscient que cette expérience constitue un atout seulement dans la mesure où elle ne l’enferme pas dans ce genre, Rodrigo Santoro met un point d’honneur à alterner les genres et multiplie les apparitions télévisuelles, jusqu’au début des années 2000 où il parvient à rejoindre le grand écran. Bénéficiant d’une belle renommée au Brésil, le comédien donne une nouvelle dynamique à sa carrière en tournant sous la direction de Walter Salles, qui lui confie le rôle principal d’Avril brisé (2001). Cette production internationale lui vaut d’être remarqué par Richard Curtis – le maître de la comédie romantique so british – qui le dirige dans Love Actually (2003), film choral réunissant une pléthore de stars.
Le tremplin Love Actually
Poursuivant dans cette veine, Rodrigo Santoro figure la même année au générique d’un autre succès du box-office : Charlie’s Angels – Les anges se déchainent, où il campe Randy. C’est en 2006, qu’il décroche le rôle de la consécration grâce à 300, adaptation flamboyante du roman graphique de Frank Miller par Zack Snyder. Méconnaissable sous les traits de Xerxes, l’acteur donne du relief au roi perse et gagne ses galons à Hollywood avec ce « villain » qui ne laisse personne indifférent, un rôle qu'il reprend en 2014 pour sa suite. Par la suite, Rodrigo s’essaie au cinéma indépendant, de même qu’au film historique ; genre dans lequel il excelle, en témoignent Che ou Hemingway & Gellhorn, et qui lui valent de figurer parmi les habitués du Festival de Cannes.