Fils de Nicolas Carlet et de Marie-Anne Bullet, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, connu sous le nom de Marivaux, voit le jour le 4 février 1688 à Paris. Son père occupe le poste de fonctionnaire dans l’administration de la Marine jusqu'en 1698, année où il s’installe à Riom, au poste de directeur de la Monnaie. Par la suite, ils déménageront à Limoges.Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux suit ses études auprès des Oratoriens de Riom. Il envisage ensuite une carrière de magistrat, et s’inscrit à la faculté de droit à Paris en 1710. S’intéressant à la littérature et à la vie mondaine, il fréquente plus les salons littéraires de Madame de Lambert et de Madame de Tencin que les bancs de la faculté, qu’il abandonne deux ans plus tard, en 1712, pour publier sa première œuvre, Le Père prudent et équitable. En 1714, Marivaux signe Le Télémaque travesti. Il développe dans cet ouvrage une véritable prise de position littéraire, soutenant le modernisme et critiquant le style classique. C’est sur cette voie qu’il continue d’écrire, optant pour l’exploration de plusieurs genres littéraires, parmi lesquels les romans parodiques, les poèmes burlesques (l'Iliade travestie, 1716) et les chroniques journalistiques. En 1717, il publie Lettres sur les habitants de Paris. L’année d’après, Marivaux épouse Colombe Bologne, la fille d’un avocat fortuné. Un an après, en 1719, cette dernière lui donne une fille, qui demeurera son enfant unique. C’est aussi l’année au cours de laquelle il perd son père. En 1720, il écrit les comédies L’Amour et la Vérité et Arlequin poli par l'amour (qui est son premier grand succès), ainsi que Annibal, son unique ouvrage tragique (mal reçu par le public). Cette même année, il fait la connaissance des Comédiens Italiens, qu’il apprécie beaucoup, ce qui l’amènera à travailler avec eux sur plusieurs pièces. Cependant, la suite des évènements ne s’avère pas très favorable pour lui. Il se retrouve ruiné, et trois ans plus tard sa femme décède. À cette étape de sa vie, il se plonge dans le théâtre.Entre-temps, Marivaux finit ses études en 1721. Il obtient une licence de droit qui lui permet d’être reçu en tant qu’avocat. Mais il met son diplôme de côté pour se lancer dans le journalisme et crée le journal le Spectateur Français, dont il est le seul rédacteur, conteur et philosophe. Après en avoir produit vingt-cinq numéros, il arrête l’édition en 1724.Le Jeu de l'amour et du hasard qu’il publie en 1730 est une œuvre dans laquelle il met en application un nouveau style théâtral, la comédie d’intrigue. Par ailleurs, l’auteur a été longtemps accusé de faire mauvais usage de la langue française. Ses tournures grammaticales et ses expressions frôlant le néologisme ont donné naissance au mot marivaudage, extrait du verbe marivauder, en référence à Marivaux. Ce terme devint par la suite un terme plus général pour qualifier le lexique amoureux.D’autre part, en 1742, contre la volonté de Voltaire, qui l’a toujours critiqué, Marivaux est élu membre de l’Académie Française.Tout au long de sa vie, Marivaux a écrit plusieurs comédies, poèmes, discours, articles et romans, parmi lesquelles on peut retenir des œuvres comme La Dispute en 1744, Sa fille se fait religieuse en 1745, La femme infidèle en 1755, ou La provinciale en 1761.L’auteur est mort le 12 février 1763 à Paris succombant à une pleurésie contre laquelle il luttait depuis 1758.
Nom de naissance | Marivaux |
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Genre | Homme |
Avis |