Nom de naissance Hartzenbusch
Genre Homme
Avis

Biographie

Né le 6 septembre 1806 à Madrid en Espagne, Juan Eugenio Hartzenbusch est le fils d’un menuisier d’ameublement allemand et d’une jeune espagnole du nom de María Josefa Martínez Calleja. Destiné à devenir ébéniste, il passe son enfance à travailler comme apprenti menuisier dans l’atelier de son père.Durant quatre ans (entre 1815 et 1818), Hartzenbusch poursuit ses études au Collège Jésuite de San Isidro el Real à Madrid où il apprend la rhétorique, le latin et la philosophie. Il envisage alors une carrière dans le clergé. N’y trouvant pas sa vocation, il dirige l’affaire de son père pendant plus de dix ans, jusqu’en 1830, date à laquelle il prend des cours de sténographie puis rejoint le journal Gaceta. La même année, il épouse Doña Maria Bernardina Morgue qui décède six années plus tard (1836).Hartzenbusch commence sa carrière de dramaturge en traduisant les œuvres de Molière, Voltaire et Alexandre Dumas. Il est ensuite attiré par les pièces espagnoles et finit, en 1837, par sortir sa toute première pièce originale; Los Amantes de Teruel. Bien que le sujet ait été épuisé par des auteurs tels qu’Andrés Rey de Artieda, Tirso de Molina et Juan Pérez de Montalbán, l’œuvre est un grand succès et vaut à l’écrivain une notoriété certaine. Les œuvres suivantes seront pourtant source de déception. Ni Doña Mencia en 1840, ni Alfonso el Casto en 1841 ne réussiront à confirmer ou à renforcer son statut de dramaturge majeur. Il lui faudra attendre jusqu’en 1845, date à laquelle il écrit La Jura en Santa Gadea pour renouer avec son premier succès. En 1862, Hartzenbusch est nommé à la tête de la Librairie Nationale et ce jusqu’en 1875, date à laquelle il prend sa retraite. Durant ces 13 années, il travaillera assidûment et activement à l’édition de plusieurs classiques de littérature espagnole. Il éditera également, en tant que membre de l’Académie Espagnole, les œuvres de Tirso de Molina, Calderon de la Barca et Pedro d’Alarcón, entre autres écrivains.Après sa retraite en 1875, il perd graduellement toute force physique et mentale et sa résistance morale s’écroule à la mort de sa seconde épouse Salvadora Hiriat. Hartzenbusch finit par décéder le 2 août 1880, à l’âge de 74 ans, chez lui à Madrid.Son fils, Don Eugenio Hartzenbusch, publie, en 1900, Bibliografia qui recense et présente la liste exhaustive des écrits de son défunt père. En tout, Hartzenbusch père aura rédigé quinze collections, dont différentes éditions de ses propres travaux, 94 écrits dramatiques, 236 poèmes, 231 fables, 19 discours, huit articles biographiques, 15 fictions, 14 articles relatifs aux manières et coutumes, neuf critiques littéraires, trois critiques dramatiques, 33 prologues, 22 notes et articles référant à Don Quichotte, 22 articles variés, et neuf travaux de différents auteurs qu’il avait rassemblés et annotés. Ce travail acharné et consciencieux lui vaut d’être cité parmi les plus grands hommes de lettres espagnols, et ce, en dépit de son manque réputé d’inspiration et d’originalité par rapport aux écrivains de sa génération.En guise de marque de respect et d’honneur, les membres de l’Académie Espagnole accompagnèrent sa dépouille à sa dernière demeure, au cimetière de la Sacramenta de San Ginès y San Luis.