Scénariste et réalisateur, Claude Sautet a marqué de son empreinte le septième art français avec des films tels que César et Rosalie ou encore Nelly et Monsieur Arnaud.
C'est à Montrouge, en banlieue parisienne, que Claude Sautet est venu au monde le 23 février 1924. De son enfance lui vient un goût immodéré pour l'art, et surtout le cinéma. Une passion transmise par sa grand-mère. C'est donc tout naturellement qu'il suit des études d'art. Il entre en premier lieu à l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris avant de rejoindre l'IDHEC (Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques) devenu en 1986 la Fémis (Fondation Européenne des Métiers de l'Image et du Son). Avant d'embrasser la carrière de scénariste / réalisateur, il dirige en 1944, selon Libération, un centre de rééducation pour enfants délinquants et devient ensuite critique musical en 1947 pour le journal Combat. Un poste qu'il occupe pendant deux ans.
Il prend ses marques
Il se lance dans le monde du septième art comme assistant réalisateur sur le tournage du Mariage de Mademoiselle Beulemans d'André Cerf. Il travaille également sur les tournages des Hommes ne pensent qu'à ça d'Yves Robert, d'Action immédiate de Philippe Labro. Son rôle d'assistant, il le garde jusqu'en 1960. Ce qui ne l'empêche pas de travailler sur d'autres projets. Il réalise ainsi en 1951 son premier court métrage, Nous n'irons plus au bois et en 1956 son premier film Bonjour sourire qui sort dans une certaine indifférence. Quatre ans plus tard, il remet le couvert avec Classe tous risques qui lui permet de recevoir la reconnaissance de la profession pour son talent de réalisateur.
Les premières récompenses
Après L'Arme à gauche, qui ne rencontre pas le même succès, Claude Sautet retrouve sa patte unique saluée par la critique avec des films tels que Les Choses de la vie en compétition au Festival de Cannes 1970. Un film, lauréat du Prix Delluc, qui fait de lui une vedette soudaine mais qui contribue à lui donner chez certains, une image erronée, qui ne s'est jamais vraiment dissipée, d'un sociologue qui se complait à la description des problèmes sentimentaux ou des déboires financiers de la bourgeoisie française. Il poursuit sur sa lancée et signe ensuite Max et les ferrailleurs en 1971, César et Rosalie en 1972 - un film dont le scénario était dans ses cartons depuis de nombreuses années - ou encore Vincent, François, Paul et les autres en 1974.
Une rencontre marquante
Un mauvais fils (1980) signe son renouveau après une petite remise en question. Il trouve un nouveau souffle après sa rencontre avec le scénariste Jacques Fieschie avec qui il collabore sur les 3 dernières réalisations de sa carrière : Quelques jours avec moi (1988), Un coeur en hiver (1992) qui remporte le Lion d'argent à la Mostra de Venise 1992 et le César 1993 du meilleur réalisateur ainsi que Nelly et Monsieur Arnaud. Un film qui lui permet de remporter en 1996 le César du meilleur réalisateur et qui marque la fin de sa carrière de réalisateur. Il s'éteint quatre ans plus tard, le 22 juillet 2000 à Paris.
Avec sa plume
Réalisateur renommé et multi-récompensé, Claude Sautet a également véhiculé une image de scénariste particulièrement efficace. Parallèlement à sa carrière de cinéaste, il écrit ainsi de nombreux scénarios tant pour lui que pour d'autres réalisateurs. Il prend notamment la plume pour Le fauve est lâché de Maurice Labro, La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau ou encore Borsalino de Jacques Deray.