Tout va bien
Disney

Le drame du cancer raconté comme une tragédie ordinaire. Une chronique familiale poignante et pleine de douceur.

Parler de la leucémie sans tomber dans l'effroyable et l'insoutenable. C'est le pari de cette fable moderne écrite avec beaucoup de justesse par Camille de Castelnau. La scénariste du Bureau des légendes - et qui a récemment œuvré sur Drôle - retrouve Eric Rochant, réalisateur et producteur de Tout va bien, chronique familiale inspirée d'une histoire vécue.

Une histoire de famille ordinaire, frappée par l'extraordinairement injuste, quand la petite Rose, 13 ans, se retrouve à l'hôpital en attente d'une greffe, dernier espoir dans sa lutte contre une saleté de cancer du sang. Malgré l'angoisse, la souffrance, les combats, il faut bien continuer à vivre, à exister, pour ne pas se laisser écraser par une douleur insurmontable.

Tout va bien
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C'est ce quotidien, usé par la maladie, que Tout va bien réussit magnifiquement à décrire. Comment les liens se renforcent ou s'abîment sous le poids du drame. Sans jamais basculer dans le tragique plaintif, en évitant l'écueil d'une série trop lourde à porter, Camille de Castelnau sait infuser beaucoup de chaleur à son histoire, qu'elle a construit comme un drame tout en douceur, dessinant chaque membre de la famille avec beaucoup de soin. Faisant toujours un pas de côté pour rester dans une émotion à laquelle on peut s'identifier, l'écriture passe magistralement à travers l'évidence du pathos, pour trouver son ton, parfois improbable.

Et tout cela fonctionne car le casting a saisi la particularité des scripts de Camille de Castelnau. De Bernard Le Coq à Aliocha Schneider, chacun trouve sa place, avec Virginie Efira parfaite en cheffe de file d'une famille décomposée, pour sa toute première série majeure.

Evidemment, on comprend vite que tout ne va pas si bien que ça et que le malheur n'est jamais très loin. C'est souvent poignant, parfois dur et déchirant. Mais avec du recul et une forme de philosophie bien amenée, la série réussit constamment à rester dans l'émotion, sans jamais sombrer dans la brutale mélancolie.


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