De Metropolis à Cabaret, en passant par Moonraker et Koyaanisqatsi.
Happy birthday Madonna ! L’icône de la pop music fête aujourd’hui ses soixante ans. Célèbre pour faire danser la planète depuis près de de quarante ans, Madonna a également joué les actrices à de nombreuses reprises - elle a une vingtaine de films à son actif. Son rôle dans Evita d’Alan Parker lui a même valu le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie musicale en 1997. Mais c’est dans ses clips que la chanteuse manifeste le plus son amour du septième art. À l’occasion du soixantième anniversaire de la star, Première vous propose de redécouvrir quelques-unes de ses vidéos rendant hommage au cinéma, du muet (Metropolis de Fritz Lang) à la comédie musicale (Cabaret), en passant par le documentaire expérimental (Koyaanisqatsi) et le film d’espionnage (James Bond) !
"Material Girl" (1984) : Madonna se prend pour Marilyn
Le clip de "Material Girl" est un hommage non dissimulé au film Les Hommes préfèrent les blondes (1953) d’Howard Hawks. Madonna y apparaît grimée en Marilyn Monroe, portant une robe rose bonbon et de longs gants qui remontent jusqu’au haut des bras. Décor, costumes, chorégraphie … la vidéo de Material Girl est quasiment un remake de la célèbre scène où Marilyn chante "Diamonds Are a Girl’s Best Friend".
"Open Your Heart" (1986) : un striptease entre Dietrich et Minnelli
Le clip d’"Open Your Heart" remporte la palme du nombre de clins d’œil cinématographiques avec pas moins de quatre films différents référencés ! Madonna interprète une strip-teaseuse sexy qui rappelle Marlène Dietrich dans L’Ange bleu(1930) de Josef von Sternberg et Liza Minnelli dans Cabaret (1972) de Bob Fosse. Le plan où Madonna enlève ses longs gants est un clin d’œil à Rita Hayworth dans Gilda (1946) de Charles Vidor. Le duo qu’elle forme avec un petit garçon à la fin du clip semble tout droit sorti du Kid (1921) de Charles Chaplin. Le plan final, où les deux comparses s’en vont au loin sur une route rappelle la fin d’un autre film de Chaplin, Les Temps modernes, où Charlot et Paulette Godard s’en vont bras dessus bras dessous.
"Express Yourself" (1989) : dans les couloirs de Metropolis
Le vidéo clip d’"Express Yourself", réalisée par David Fincher, rend hommage à un autre classique du cinéma muet : Metropolis (1927) de Fritz Lang. On retrouve la cité furutiste, les salles de travail sous-terraines et les travailleurs exploités - légèrement plus bodybuildés et sexy que dans le film de Lang. "Express Yourself" est aussi un hommage au film noir. Madonna y apparaît en femme fatale blonde platine, caressant un chat noir dont l’ombre projetée sur les murs rappelle La Féline (1942) de Jacques Tourneur. Ultra-sensuelle, Madonna se prend pour un chat, marchant lascivement à quatre pattes et léchant du lait dans une coupelle. Le plan où Madonna prend une douche de lait très suggestive rappelle la scène "éroti-comique" de l’écrémeuse dans La Ligne générale (1929) de Sergueï Eisenstein. Le clip se termine par une citation de Metropolis : "Sans le cœur, il ne peut y avoir de compréhension entre le cerveau et les mains."
"Ray of Light" (1998) : Madonna expérimentale
Madonna qui s’inspire d’un documentaire expérimental ? Ce qui semble à première vue une grosse blague est confirmé par le clip de "Ray of Light". Les plans accélérés de voitures, de nuages et de foule sont directement influencés par le documentaire expérimental de Godfrey Reggio, Koyaanisqatsi, qui documente la frénésie urbaine du quotidien à la fin du XXème siècle. La chorégraphie endiablée de Madonna fait quant à elle plutôt penser à L’Exorciste (1973) de William Friedkin !
"Die Another Day" (2002) : Madonna joue les agents secrets
Madonna fait partie des rares artistes à avoir posé leur voix sur la chanson-titre d’un film de James Bond. C’est sans surprise que le clip de "Die Another Day" reprend des passages du film Meurs un autre jour. Après avoir été torturée, la tête plongée dans l’eau glacée, Madonna se lance dans un duel d’escrime, comme Pierce Brosnan. Le mannequin peint en or qui apparît subrepticement dans la vidéo est un clin d’œil évident à Moonraker. Le clip rend également hommage aux fameux génériques de la saga James Bond, où l’on voit l’espion à travers le canon d’une arme à feu.
"Hung Up" et "Sorry" (2005) : Madonna succombe à la fièvre du samedi soir
Madona a dix-neuf ans quand sort La Fièvre du samedi soir, LE film sur le mouvement disco réalisé par John Badham, avec John Travolta dans le rôle principal. Comme beaucoup de personnes de sa génération, la chanteuse est durablement marquée par le caractère irrésistible de la musique des Bee Gees. Madonna rend hommage aux boules à facettes et aux dancefloors lumineux dans le clip de "Hung Up", qui sample la chanson "Gimme ! Gimme ! Gimme ! (A Man After Midnight)" d’Abba.
La chanteuse fait également revivre la mode du roller disco dans le clip de "Sorry". Patins à roulettes rétro aux pieds, la chanteuse en body rose se déhanche comme les protagonistes des films Roller Boogie et Skate Town, U.S.A.
Vous doutez encore de l’amour que porte Madonna au septième art ? Retournez vite écouter la chanson "Vogue" qui rend hommage à l’âge d’or d’Hollywood. Madonna y cite le nom de certaines des plus grandes stars de l’époque, telles queGreta Garbo, Marilyn Monroe, Marlene Dietrich, Grace Kelly, Rita Hayworth, Lauren Bacall et Katharine Hepburn. Autant d’actrices dont s’est inspirée la chanteuse pour créer son personnage très cinématographique de femme fatale contemporaine.
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