En plus d'Asteroid City, il doit aussi sortir en 2023 son adaptation de La Merveilleuse histoire de Henry Sugar, de Roald Dahl.
"Il est accro au boulot", avoue Robert Yeoman, le chef opérateur d'Asteroid City à propos de son réalisateur, Wes Anderson. The Film Stage a profité de la sortie prochaine de ce film au casting fou (Margot Robbie, Scarlett Johansson, Steve Carell, Bryan Cranston, Jeff Goldblum, Tom Hanks...) pour faire le point sur les projets de ce directeur de la photographie à l'agenda bien rempli. Mais tout de même moins que celui du cinéaste texan !
"Je ne travaillerai pas directement sur son nouveau film, mais je sais que lui, il planche déjà dessus, détaille-t-il. Il est accro au boulot. On ne peut pas lui retirer ça. Il avait à peine fini Asteroid City qu'il s'est jeté sur Henry Sugar (l'adaptation d'un recueil de nouvelles de Roald Dahl, pour sa deuxième mise en image de l'oeuvre de l'auteur britannique après Fantastic Mr. Fox, ndlr). On était en Espagne, on a dû partir en Angleterre. Il travaille plus que tout le monde, il a toujours quelque chose en cours. Moi, je suis plutôt du genre à prendre le temps de profiter de la vie (rires)."
Wes Anderson entouré de Tom Hanks, Scarlett Johansson et Jason Schwartzman lors de la présentation cannoise d'Asteroïd City, en mai 2023.
Ce qui n'empêche pas Yeoman de donner quelques infos sur ces deux projets. Celui sans titre entrera en tournage en live action avec Michael Cera, Jeff Goldblum et Benicio del Toro avant la fin de l'année. On ne connaît pas encore son pitch. En revanche, La Merveilleuse histoire de Henry Sugar est bien avancé et sera découpé en quatre histoires dans laquelle chaque acteur (Benedict Cumberbatch, Rupert Friend, Ralph Fiennes, Dev Patel, Ben Kingsley...) tiendra des rôles différents. Le récit principal du livre suit un homme capable de voir malgré ses yeux cousus, et d’Henry Sugar, qui est obsédé par son cas. Le projet a été annoncé dès l'accord passé entre Netflix et les héritiers de Dahl pour adapter plusieurs de ses œuvres sur ce service de streaming.
"On a tourné trois d'entre elles sur scène, et une dans la jungle, précise aujourd'hui le chef opérateur. C'était un vrai challenge de créer tout cela sur une scène. Car chacune devait avoir un look distinct, et on a tout filmé en 16 mm. Quand j'ai vu le film fini, la première chose que j'ai écrite à Wes, c'est qu'on voyait tout de suite à quel point il aimait ce format. Il donne vraiment à ce projet un look spécial. En plus, il va encore dépasser les limites en proposant un style différent, et ce de plein de manières, de ce qu'il fait d'habitude.
J'ai vu le résultat il y a deux mois environ, et les couleurs étaient en train d'être étalonnées. J'ai adoré travailler sur ce film, et pourtant quand je l'ai découvert, j'ai été bluffé. C'était vraiment cool. Je suis curieux de savoir comment il sera reçu par le public, vu que ça ne ressemble pas exactement à ce que Wes fait d'habitude. Je crois que cette différence est due à ses expériences animées. Elles ont changé sa manière de tourner un film. Dans celui-ci en particulier, on savait que ce serait spécial, étant donné qu'on allait tourner sur une scène. Que tout serait filmé en perspective forcée. C'était compliqué, parfois. Mais vous savez, ça vous met au défi, et quand vous vous en sortez, vous êtes vraiment satisfaits de ce que vous avez créé."
Si le film est monté depuis deux mois, il devrait être prêt pour une projection à la Mostra de Venise, peu après la sélection d'Asteroid City à Cannes ? Avant Henry Sugar et ce 13e projet mystérieux, la dernière réalisation de Wes Anderson, qui se déroule en 1955 dans une convention réunissant des passionnés d'étoiles dans le désert américain, sortira le 21 juin au cinéma.
Voici sa bande-annonce :
Wes Anderson : “J’aime cette idée de troupe. On dînait tous ensemble au milieu d’un désert, c’était super !”
Commentaires