Rien n'est fait, mais l'acteur et le réalisateur en ont discuté.
Joaquin Phoenix n’a jamais joué dans une suite de toute sa carrière. Une façon de faire un pied de nez au système hollywoodien et surtout de garantir son indépendance. "Je crois que j’avais peur de me retrouver bloqué à refaire plusieurs fois un truc qui ne me motive pas", assure-t-il au Los Angeles Times, qui consacre un article à Joker, long-métrage dans lequel il a accepté de tourner justement parce qu’on n’attendait pas de lui d’apparaître dans douze suites : "Je n’ai signé que pour un film. Je ne voulais pas faire de suite jusque parce que le premier a eu du succès. C’est ridicule."
Cependant, Phoenix n’est plus tout à fait opposé à un Joker 2, et il raconte même avoir changé d’avis très tôt, durant la production. "Très longtemps avant la sortie et bien avant qu’on sache si le film allait marcher, on a discuté de suites. Dès la deuxième ou troisième semaine de tournage, je suis allé voir Todd : ‘Tu peux commencer à travailler sur une suite ? Il y a trop de choses à explorer’. C’était un peu pour plaisanter, mais pas tout à fait." D’ailleurs l’acteur se disait que le personnage du Joker fonctionnerait "dans n’importe quel film. Donc on a fait une séance photo avec le photographe de plateau, et on a fabriqué des posters où j’ai photoshoppé le Joker dans dix classiques : Rosemary’s Baby, Raging Bull, Yentl (Rires.)… En voyant ça, vous vous dites : ‘Ouais, j’ai bien envie de voir ce film’. Yentl avec le Joker ? Ce serait génial !"
"Je me souviens carrément du poster Yentl", se marre le réalisateur Todd Phillips. "Il y avait aussi Forrest Gump. Et Very Bad Trip". Le cinéaste précise que concernant les suites, lui et Phoenix n’en ont "pas énormément discuté. On s’est seulement dit que si on faisait un autre film - et je ne dis pas que c’est le cas pour l’instant - ça ne pourrait pas juste être un truc dingue sur le Clown Prince of Crime. Ça ne nous intéresse pas. Il faudrait que ça résonne » encore une fois avec la société. « Parce que je crois que c’est pour ça que le film a parlé aux gens (…) Ce qui est intéressant, c’est ce qui se passe en sous-terrain. Beaucoup de longs-métrages se focalisent sur l’étincelle, et celui-ci parle de la poudre. Si on pouvait à nouveau se rapprocher de ça, ça pourrait être intéressant."
Joker est toujours en salles et a dépassé les 939 millions de dollars de recettes dans le monde.
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