La réalisatrice de Papicha présentait au Festival des Arcs son nouveau film avec Lyna Khoudri, Houria, pour lequel elle a reçu le prix Sisley Femme Cinéma.
"Être réalisatrice, c'est un combat, un combat de tous les jours", a déclaré Mounia Meddour en recevant le prix Sisley Femme Cinéma remis au Festival des Arcs. La réalisatrice présentait son deuxième long-métrage, Houria, avec Rachid Brakni et Lyna Khoudri, déjà héroïne de Papicha -qui a valu à l'actrice d'être récompensée du César du Meilleur espoir féminin en 2020. Houria raconte le destin dramatique d'une jeune danseuse algérienne victime d'une agression, et qui va tenter de guérir son corps et son âme.
La réalisatrice a souligné l'importance de transmettre la flamme de la passion de la réalisation en recevant son prix : "J'encourage les jeunes générations à essayer cette aventure de la réalisation, de la transmission des histoires. Quand je pose la question à ma fille qui a huit ans, est-ce que tu voudrais être réalisatrice ? Elle me répond à chaque fois : "certainement pas. C'est trop compliqué, c'est trop long de faire un film et c'est pas très bien payé." Oui, c'est compliqué, l'écriture d'une histoire, d'un scénario, à y croire et trouver des personnages forts... Et puis il y a la production : trouver des producteurs qui vont croire au projet et avec qui vous allez former une famille de production. Et puis convaincre les distributeurs qui vont mettre de l'argent, des investisseurs, des chaînes de télévision. Et puis tourner le film, tout le process avec l'équipe technique, toutes les difficultés physiques puisqu'un tournage c'est physiquement assez complexe. Et, enfin, arrive le film et quel bonheur de transmettre une histoire, de la partager avec un public... Voilà, être réalisatrice, c'est compliqué, mais je pense que c'est important de susciter cette passion au sein des générations, et leur dire que ce n'est pas impossible, qu'il faut rêver grand et que c'est possible."
Houria sort le 15 mars 2023 en salles. Bande-annonce :
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