Le réalisateur du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain et Delicatessen se tourne vers le streaming.
Près de 10 ans après son dernier long-métrage (L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet), Jean-Pierre Jeunet signe son retour au cinéma avec un nouveau film intitulé BigBug. Posée dans un univers futuriste en 2050, l'intrigue de Big Bug s'appuie sur l’intelligence artificielle, alors partout. À tel point que l’humanité compte sur elle pour assouvir ses moindres besoins et ses moindres désirs, même les plus inavouables… Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison. Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant sont donc obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique ! Car, à l’extérieur, les Yonyx, dernière génération d’androïdes, tentent de prendre le pouvoir. Tandis que la menace se rapproche, les humains se trompent, se jalousent, et se déchirent sous les yeux ahuris de leurs robots d’intérieur. Et si, au fond, c’étaient les robots qui avaient une âme… ou pas !
Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty, Stéphane de Groodt, Claude Perron, Youssef Hajdi, Claire Chust, François Levantal et Alban Lenoir tiennent les rôles principaux de BigBug. Le film s'offre un premier teaser avant son arrivée, non pas dans les salles obscures, mais sur Netflix :
En effet, cette nouvelle réalisation sera disponible directement en streaming, dès le 11 février 2022.
Un retour inattendu, que le réalisateur justifiait en janvier 2020 sur Première : "Je n'ai aucune frustration qu'il ne sorte pas au cinéma. Le sujet s'y prête : un lieu clos, ça fonctionne très bien avec les petits écrans. Ça n'aurait pas été le cas pour T.S. Pivet qui montrait de grands espaces américains, et qui était tourné en 3D. Mais celui-là, par hasard, s'y prête terriblement. C'est même presque mieux de le tourner en format 1,66. Pour moi, il y a autant de cinéma sur Netflix qu'ailleurs. D'autant qu’ils nous imposent toutes les plus hautes normes techniques et technologiques. On ne va pas faire de la merde parce que c'est pour des petits écrans. Et le fait de ne pas avoir à affronter l'angoisse de la première projection du matin aux Halles, avec les chiffres qui tombent, c’est beaucoup moins de pression. D’autant que je sais que 136 millions d'abonnés à Netflix pourront potentiellement le voir. Et les choses s'additionnent, elles ne se remplacent pas. Le cinéma n'a jamais remplacé le théâtre, par exemple. Donc ce n'est pas parce qu'il y a des plateformes que plus personne n’ira au cinéma : il n'y a jamais eu autant de spectateurs dans les salles. Il ne faut pas avoir peur de ça."
Jean-Pierre Jeunet : "Il y a autant de cinéma sur Netflix qu'ailleurs"
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