Avec Audrey Fleurot, Clotilde Courau, Carmen Maura, Gustave Kervern, Olivia Côte, Noémie Merlant, Vincent Dedienne...
Elles sont Présidente de la République, nounou, boulangère, comédienne, prof, fleuriste, journaliste, sans emploi, pédiatre.
Elles sont possessives, bienveillantes, maladroites, absentes, omniprésentes, débordées, culpabilisantes, indulgentes, aimantes, fragiles, en pleine possession de leurs moyens ou perdant la tête. Bien vivantes ou déjà un souvenir ...
Fils ou fille, nous restons quoiqu'il arrive leur enfant avec l'envie qu'elles nous lâchent et la peur qu'elles nous quittent.
Et puis nous devenons maman ... et ça va être notre fête !
France 2 a un peu d'avance cette année : La Fête des mères sera diffusé pour la première fois en clair ce dimanche, et non le 29 mai prochain, vraie date de l'événement. Sortie en 2018 au cinéma, cette comédie dramatique de Marie-Castille Mention-Shaar (réalisatrice des acclamés Les héritiers et Le ciel attendra, et plus récemment du controversé A Good Man) avait bien plu à Première. Voici notre critique.
Les Héritiers : l’école peut faire la différence [critique]Est-on obligé d’aimer son enfant tout de suite ? Qu’est-ce que ça fait de voir sa mère vieillir ? A travers les destins croisés de plusieurs mamans d’aujourd’hui, Marie-Castille Mention-Shaar tresse la toile d’une communauté de femmes qui se débattent avec la maternité. Il y a d’abord, le symbole : la femme présidente de la République (Audrey Fleurot). Elle vient d’accoucher et doit apprendre à concilier sa fonction aux contraintes qu’implique un nouveau-né. Il y a la femme sacrifice (Carmen Maura) qui toute sa vie s’est dévouée pour ses enfants et les enfants des autres. La journaliste (Clotilde Courau) les a, au contraire, négligés. Et puis, il y a celle qui ne veut pas d’enfant (la trop rare Olivia Côte), professeur d’histoire de l’art qui nous révèle les origines de la fête des mères. Ces instantanés de vie nous saisissent, nous émeuvent. Nicole Garcia est époustouflante en génitrice distante qui refuse de se faire envahir par un fils possessif (Vincent Dedienne) ; Marie-Christine Barrault est renversante en mère qui perd peu à peu la boule. Marie-Castille Mention-Shaar, réalisatrice qui prend à bras le corps les sujets d’aujourd’hui (le vivre ensemble dans Les héritiers, l’enrôlement des lycéens par les djihadistes dans Le ciel attendra), propose un nouveau film très actuel qui interroge notre rapport à la plus intime part de notre vie. Un rapport fait d’amour et de malentendus, mais dont forcément on ne peut pas se passer. La scène de la maison de retraite est à cet égard absolument bouleversante. On sort du film, les larmes aux yeux, avec l’envie folle de courir embrasser sa mère.
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