Le réalisateur grec Yorgos Lanthimos est connu pour ses films particulièrement cyniques, dont le plus marquant, Canine, avait remporté le prix Un Certain Regard en 2009. Il racontait l'étrange histoire de trois enfants reclus depuis leur naissance dans la maison familiale, manipulés par un père pervers et mégalomane. Autant dire qu'aucune trace de joie ne venait alléger ce huis clos aseptisé et oppressant. Méfiance alors, avec The Lobster, qui malgré son pitch farfelu n'a rien d'une comédie burlesque : dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires. Le premier extrait de The Lobster s'ouvre sur une discussion absurde dans laquelle Colin Farrell et d'autres célibataires débattent à propos des animaux qu'ils ont choisi de devenir s'ils échouent à trouver chaussure à leur pied. Ce dialogue assez désespérant, emprunté au théâtre de l'absurde, fait rire jaune et montre bien que le réalisateur Grec est toujours aussi sardonique. Le deuxième extrait, plus doux et poétique, montre un échange amoureux muet entre Colin Farrell et Rachel Weisz, dans la foret des Solitaires, alors qu'ils n'ont pas le droit de s'aimer ni même de batifoler. Là encore l'avenir semble plutôt sombre pour les deux tourtereaux...Mais il se pourrait bien que ce nouveau film de Yorgos Lanthimos soit moins cynique que ses prédécesseurs : la réponse dans notre critique, juste ici.  >>> The Lobster : un film surréaliste qui pourrait séduire les frères Coen

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The Lobster
Yorgos Lanthimos
Colin Farrell
Rachel Weisz