A cannes, on voit aussi des films. Aujourd'hui : Martha Marcy May Marlene, Michael, Le Gamin au vélo. Aujourd’hui est un jour en M : projo de presse de Martha Marcy May Marlene, un premier film découvert à Sundance, et présenté à Un certain regard. Les 4 prénoms en M sont ceux d’une fille (Elizabeth Olsen, une découverte) qui se réfugie chez sa soeur après s’être enfuie d’une secte, dirigée par un illuminé charismatique (John Hawkes, vu dans Winter’s bone). Le film est bourré de qualités (écriture, réalisation, photo, interprétation) qui devraient attirer l’attention du jury de la caméra d’or.Michael est une autre paire de manches. Etude méticuleuse, ultra distanciée et passablement insignifiante du quotidien d’un pédophile autrichien, ce premier film d’un ancien directeur de casting semble se situer dans la veine bleue et glaciale de Michael Haneke. Mais l’élève n’a pas encore le cynisme et la misanthropie du maître barbu, ni le besoin compulsif de punir le spectateur. Résultat, la rigueur en souffre un peu, et le cinéaste se laisse parfois glisser sur les pentes de l’humour, du suspens et même du drame. En rectifiant, il réussira peut-être la prochaine fois à rester plus constamment lugubre.Pour finir, Le Gamin au vélo , chronique réaliste et vivante d’un enfant qui apprend à vivre avec l’idée que son père ne veut plus de lui. Si c’était du dessin, ce serait du croquis sur le vif, à main levée. Les frères Dardenne font ça à la perfection.
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