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Dans ce buddy-movie qui associe un jeune rappeur en rupture de ban et un vieux maçon amateur de peinture, Rachid Djaïdani (Rengaine) fait se rencontrer la France des quartiers, rebelle et créative, et la France profonde, soumise et laborieuse. Quand Far’Hook écrit ses rimes avec son sang, Serge peint à la façon d’un maître académique, spécialiste des marines. Il y a évidemment du bon et du mauvais à prendre chez l’un et chez l’autre, constat que Djaïdani souligne avec une simplicité qui confine à l’évidence. C’est la limite et la beauté du film que cette littéralité qui nous change du cynisme ou de la beauferie habituellement inhérents au genre. Fidèle à lui-même, Gérard Depardieu est monstrueux de générosité. Mais on retient surtout la performance de Sadek : dans son premier rôle, le rappeur de Neuilly-Plaisance impose sa bonhomie derrière laquelle le feu couve. Une révélation. Christophe Narbonne
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'harmonie du film, qui se construit peu à peu, péniblement tant personne ne peut y croire d'emblée, est un tour de force de cinéma : rendre hautement contagieux le désir de croire à cette histoire.
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En regardant et rêvant ainsi la France, Rachid Djaïdani fait œuvre de service public. Et œuvre tout court.
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Plus difficiles à avaler, les facilités de la mise en scène, qui emprunte un peu trop souvent le truchement du téléphone portable du jeune homme, et – encore plus – celles du scénario. Le dernier acte du film, qui veut nouer tous les fils en une apothéose finale, met surtout en évidence les faiblesses de ce qui a précédé.
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Le décalage entre la forme novatrice et l’intrigue, un peu bancale, nourrie de propos assez convenus, est moins heureux.