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Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne découvre que sa femme Amy a mystérieusement disparu du domicile conjugal. Aux yeux des autorités puis du pays tout entier, il va devenir le suspect idéal. Après "Millénium" et "House of Cards", "Gone Girl" confirme que David Fincher a changé. À des années-lumière du punk rigolard de "Fight Club" ou du démiurge maniaque de "Zodiac", l’homme s’est mué en illustrateur surdoué, s’emparant d’histoires ayant fait leurs preuves ailleurs (un polar scandinave, une série télé anglaise, un thriller best-seller) pour les mettre à sa main en plaquant sur leurs intrigues ses propres obsessions. Ce qui l’a manifestement excité dans le livre de Gillian Flynn, c’est sa tension sexuelle sous-jacente, qu’il exacerbe, chauffe à blanc, pousse dans ses retranchements. Regards concupiscents des ménagères du Missouri sur les pectoraux de Ben Affleck, caméra s’attardant sur la spectaculaire poitrine d’Emily Ratajkowski, acrobaties de mante religieuse de la divine Rosamund Pike... Ajoutez à ça quelques twists grandiloquents, une scène de douche mémorable, un soupçon de misanthropie, et on se croirait presque dans un bon vieux De Palma. C’est-à-dire dans un fantasme de cinéma à la fois ludique et cérébral, virtuose, très conscient de ses effets. Les grands thèmes du livre sont bien là, respectés à la lettre (peinture de la virilité blessée de l’homme occidental, satire du mariage et des mass médias US...), invitant à tout un tas de lectures « sociologisantes ». Mais ce que Fincher vise avant tout, c’est le divertissement du samedi soir, emballé avec un brio qui va encore faire rougir la concurrence. La seule chose qu’on pourrait lui reprocher, en dernière instance, est que tout ça a presque l’air trop facile pour lui.
Toutes les critiques de Gone Girl
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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« Gone Girl » est au mariage ce que « liaison fatale » est à l’infidélité.
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On pense à Hitchcock ou à Brian De Palma et on prend une leçon de cinéma. Captivant de bout en bout.
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Un thriller remarquablement construit, diablement efficace et intelligent.
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Terrifiant mais non dénué d'humour, ce labyrinthe des passions et des faux-semblants de la vie conjugale est aussi une formidable critique de la société du spectacle, magistralement orchestrée par David Fincher.
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David Fincher revient avec le puissant «Gone Girl», une idylle new-yorkaise entre Ben Affleck et Rosamund Pike qui vire au cauchemar. Fincher touche un point sensible, à la fois désolant et terriblement moderne, voulant que celui ou celle avec qui on partage toute son intimité devient le détenteur du plus inavouable des secrets.
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Faux-semblants et machination machiavélique constituent les ressorts d’une intrigue fertile en rebondissements. Le réalisateur se joue des codes du polar pour se livrer à la radiographie
impitoyable d’un couple en voie de décomposition. Le duo est incarné par Ben Affl eck, impeccable, et Rosamund Pike, trouble à souhait. Une révélation. Pas de doute, ce thriller d’exception, magistralement mis en scène, captive de bout en bout. -
Un nouveau film diabolique.
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David Fincher adapte avec une précision d'horloger le roman de Gillian Flynn. Un polar dense et brillant qui offre surtout à Rosamund Pike l'un des plus beaux personnages de psychopathe de ces dernières années au cinéma.
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La mécanique du thriller est parfaitement huilée, pleine d'ingénieux tiroirs secrets. Mais le jeu des « apparences » se poursuit bien au-delà du simple divertissement policier, au bord de la schizophrénie. Tout se dédouble et se contredit. (...) Les comédiens jouent le jeu avec une formidable ambiguïté : Ben Affleck a enfin trouvé le rôle parfait pour sa beauté plastifiée, curieusement neutre. Et personne n'a jamais joué une « disparue » aussi présente, aussi mémorable que Rosamund Pike, la divine révélation du film.
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La tension nous prend à la gorge et on assiste pétrifié à ce spectacle sombre et désespéré sur l'effondrement d'un couple.
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Le réalisateur de "Se7en", "The Social Network" ou encore "Fight Club" nous plonge dans un thriller conjugal haletant sans temps mort. Deux heures trente d’un suspense délétère où les coups de théâtre se succèdent avec des soubresauts de poissons agonisants.
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Frisant souvent la farce, Fincher y fait le portrait joyeux d’une Amérique comme fabrique à monstres et réaffirme son credo : le monde est une mise en scène, une illusion, à laquelle rien n’échappe et certainement pas le mariage, avec sa promesse absurde – ou sublime, c’est selon – de garder, tout au long de sa vie, les yeux grand fermés – "eyes wide shut", comme disait l’autre.
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Les adeptes du roman de Flynn de 2012 ne risquent pas d’être déçus.
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145 minutes de surprises et de drames surprenants.
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L’énigme se développe au fur et à mesure, le personnage principal incarne parfaitement la qualité recherchée.
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David Fincher a transformé le roman espiègle de Flynn en film effrayant. Des rebondissements et des intrigues, l’effet général est toujours aussi troublant.
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Même si on sait ce qui va être évoqué, on ne s’attend pas à ce ton-là. Il est drôle, cynique et maussade.
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« Gone Girl » se laisse regarder grâce aux 3 monstres d’Affleck, Fincher et Pike.
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Sombre, suspect et très bon, à travers le roman comme à l’écran.
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Adapté d'un best-seller de Gillian Flynn, le film de David Fincher est un thriller sombrement ironique.
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Grotesque, illogique et artificiel, la déception la plus importante de l’année.
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Film sous tension mais qui prend son temps (2h30), "Gone Girl" souffre d'un dernier quart d'heure précipité, à la fois trop elliptique et surchargé en rebondissements. Sa crédibilité en prend un coup, pas sa peinture glaçante et jouissive d'une société malade.
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Creux et insatisfaisant mais indéniablement divertissant.