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Pour son premier long métrage, l’Espagnole Celia Rico Clavellino explore une relation mère-fille où l’amour contraint autant qu’il apaise. Comme toutes les jeunes filles de son âge, Léonor rêve de quitter le nid familial. Partir loin. En Angleterre. Mais elle sait que ce départ fragiliserait une mère qui n’a toujours pas fait pleinement le deuil de son mari disparu. Forcément, après avoir longtemps tu et refréné cette envie, sa concrétisation va engendrer chez cette mère une vraie souffrance, la renvoyant à la solitude qui semble désormais devoir guider sa vie. La réalisatrice a la belle idée de concentrer l’essentiel de son récit dans cet appartement familial, symbolisant son double aspect cocon et prison. Mais le très délicat Viajereste trop sage et trop scolaire pour transcender un sujet aussi classique et y apporter une touche réellement personnelle.