-
Malgré son titre, Une histoire de fou a un côté scolaire, comme souvent avec Guédiguian lorsqu’il s’attaque à un matériau historique. D’autant qu’ici, le réalisateur s’acquitte d’un devoir de mémoire envers ses propres origines arméniennes. Ce qui donne un film appliqué, conscient de son rôle. Mais au lieu d’annihiler totalement son souffle romanesque, cet aspect pédagogique le nourrit, en s’intégrant organiquement à son récit : le personnage principal prend peu à peu conscience du génocide et de l’importance de sa reconnaissance. La puissance de la tragédie personnelle finit par prendre le pas sur le cours magistral.
Toutes les critiques de Une histoire de fou
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Une histoire de Fou n’est en rien une œuvre belliciste. Le cinéaste livre un message généreux et humaniste porté par des comédiens bouleversants.
-
Et pour donner du souffle à cette sorte de docu fiction qui aurait pu en manquer, le réalisateur s’est entouré d’une distribution impliquée.
-
Le duo à distance entre ces deux personnages, qui tiennent leurs rôles à rebours des attentes – la victime est résolue pendant que le guérillero cède au doute –, donne au film son ampleur politique, avant de se résoudre en un paroxysme tragique.
-
Certes, Guédiguian, dans sa manière, se montre parfois un peu didactique. Mais, grâce à ses acteurs, grâce à cet art qu’il possède de décrire des gens modestes sans surplomb, sans cynisme, sans second degré, il réussit indirectement à nous passionner pour l’histoire de la lutte des Arméniens pour la reconnaissance de leur génocide.
-
C’est à travers son destin (celui d'Aram ndlr) que Robert Guédiguian évoque – avec un didactisme parfois encombrant – les plaies ruisselantes d’une passionnante galerie de personnages.
-
Captivant et émouvant, son film soulève les questions éthiques, à commencer par celles des devoirs de reconnaissance, de justice, de résistance, de pardon.
-
Ce film, malgré des longueurs, laisse une empreinte très forte aux spectateurs.
-
Retracer cent ans d’histoire du peuple arménien et tenter, de surcroît, de montrer sa dimension universelle: le projet était audacieux. Mais le film pèche par excès d’émotion et, sans doute, de bonne volonté.
-
A voir pour la portée historique et pédagogique plus que pour ses qualités intrinsèques.
-
Robert Guédiguian s'interroge ici, de façon un peu trop scolaire, sur le sens de la lutte et les regrets qui, éventuellemenr, l'accompagnent.
-
Mêlant sur un siècle la grande histoire et les petites, les souvenirs de famille, les traumas enfouis, Guédiguian se montre synthétique, clair, trop didactique par moments.
-
Ces faits historiques, le procès qui verra un jury populaire acquitter Tehlirian malgré la réprobation des juges tant est frappante l’atrocité de son récit, composent un long prologue en noir et blanc.
-
Cela ne va pas sans quelques hoquets et temps faibles, mais le fleuve coule avec une force telle qu’il les emporte, charriant quantité d’informations, de notations, de sensations qui font le prix de ce cinéma offert en partage à tout spectateur de bonne volonté.
-
Si le film n’atteint pas les sommets de maladresse du consternant The Cut de Fatih Akin, il n’en reste pas moins guidé par une logique émotionnelle bien évidemment respectable mais qui n’évite pas l’écueil commémoratif.
-
Une histoire de fou donc, filmée par un Robert Guédiguian donnant trop l’impression de faire de façon très académique son devoir de mémoire, mais qui rend palpable et déchirante la cicatrice laissée par le génocide arménien et sa négation.
-
Une belle histoire, où les sentiments se mêlent à la géopolitique pour un résultat parfois dangereux.
-
Tiraillé entre questionnement moral, progression dramatique et chronique d’une diaspora, l’ensemble manque de rythme et de fluidité. Un souci louable mais sans doute excessif de pédagogie et d’exhaustivité est ici en cause.
-
Dans leur louable volonté de montrer comment le déni du génocide aboutit au terrorisme, Guédiguian et son coscénariste abusent de didactisme et de sentimentalisme.