Toutes les critiques de Tuer n'est pas jouer

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Papy Roger Moore enfin à la retraite, brève mais mémorable entrée en scène du curieux Timothy Dalton pour redonner du sang neuf à la série. L'acteur, qui dit avoir tout lu et vu sur Bond, cherche alors à renouer avec les origines du héros de Ian Fleming en s'inspirant de son côté plus froid, violent, méthodique, professionnel. Toutefois, en donnant un aspect plus sombre et psychologique à son héros, Timothy Dalton l'entraîne vers des motivations plus personnelles qui le contrastent. Si Tuer n'est pas jouer, premier épisode à l'accueillir, lui laisse malheureusement peu l'opportunité d'explorer son personnage par son intrigue et son action rarement spectaculaires (sauf la scène d'introduction), le film s'impose comme un parfait symptôme de son époque par rapport à laquelle la série à tant de mal à se positionner. Ici la tentation nostalgique du retour à la guerre froide cherche à mettre en avant le côté espionnage par une approche nettement plus réaliste - exit les scientifiques mégalos voulant dominer le monde depuis leur forteresse symbolique, bonjour les trafiquants d'armes et la résistance afghane. Cette approche, plus ancrée dans l'actualité au détriment des figures fantasmagoriques du passé, tranche. D'avantage héritière d'un certain cinéma américain, elle laisse néanmoins l'impression d'une transition pour la série difficile à situer dans son époque. Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) 1987 De John GlenAvec : Timothy Dalton, Maryam d'Abo, Jeroen Krabbe, Joe Don Baker, Robert Brown - Lire le dossier James Bond de Flu