Toutes les critiques de The Ride

Les critiques de Première

  1. Première
    par Damien Leblanc

    Des cavaliers Sioux qui avancent au galop dans de vastes plaines, plumes et bâtons de prières fièrement brandies, comme en parfaite communion avec la nature : ces images cinématographiques bien connues s’invitent dès les premières minutes de The Ride et portent en elles la force épique escomptée. Mais la particularité du remarquable documentaire de Stéphanie Gillard est de doter ces plans d’une dimension plus sensible et empathique que jamais. Car la réalisatrice suit ici la chevauchée qu’effectue chaque hiver pendant quinze jours la tribu amérindienne des Lakotas en mémoire de leurs ancêtres massacrés il y a 125 ans sur ces mêmes terres du Dakota. Au cœur d’un périple qui voit ces survivants se réapproprier leur histoire avec détermination pour mieux la transmettre aux jeunes générations, la solidarité vient se nicher dans chaque séquence. On est notamment frappé par la poignée d’adolescents que la caméra filme tendrement : à la fois Américains et Sioux, ils connaissent tous les détails du massacre de Wounded Knee, savent que la culture de leurs aïeux a été broyée par les États-Unis mais n’en abordent pas moins l’existence avec sérénité. En captant l’intense vivacité d’une mémoire qui, bien qu’encerclée par les autoroutes, les centres commerciaux, les stations-services et les clôtures de toutes sortes, refuse de s’effacer, ce premier long métrage documentaire délivre en fin de compte une nouvelle mythologie indienne, résolument digne et contemporaine.

     

  2. Première
    par Damien Leblanc

    Des cavaliers Sioux qui avancent au galop dans de vastes plaines, plumes et bâtons de prières fièrement brandies, comme en parfaite communion avec la nature : ces images cinématographiques bien connues s’invitent dès les premières minutes de The Ride et portent en elles la force épique escomptée. Mais la particularité du remarquable documentaire de Stéphanie Gillard est de doter ces plans d’une dimension plus sensible et empathique que jamais. Car la réalisatrice suit ici la chevauchée qu’effectue chaque hiver pendant quinze jours la tribu amérindienne des Lakotas en mémoire de leurs ancêtres massacrés il y a 125 ans sur ces mêmes terres du Dakota. Au cœur d’un périple qui voit ces survivants se réapproprier leur histoire avec détermination pour mieux la transmettre aux jeunes générations, la solidarité vient se nicher dans chaque séquence. On est notamment frappé par la poignée d’adolescents que la caméra filme tendrement : à la fois Américains et Sioux, ils connaissent tous les détails du massacre de Wounded Knee, savent que la culture de leurs aïeux a été broyée par les États-Unis mais n’en abordent pas moins l’existence avec sérénité. En captant l’intense vivacité d’une mémoire qui, bien qu’encerclée par les autoroutes, les centres commerciaux, les stations-services et les clôtures de toutes sortes, refuse de s’effacer, ce premier long métrage documentaire délivre en fin de compte une nouvelle mythologie indienne, résolument digne et contemporaine.