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L’été est fini, les blockbusters ont cessé de squatter les écrans, la saison des Oscars (des biopics) peut commencer. Rien que ce mois-ci, Bobby Fischer bat l’URSS aux échecs (dans "Le Prodige"), Ice Cube invente le gangsta rap (dans "N.W.A. – Straight Outta Compton"), James Dean prend la pose ("Life")... Le cas Lance Armstrong est le plus épineux de tous. Le plus excitant, aussi. Ce type est-il un héros ou un salaud ? Stephen Frears et le scénariste John Hodge (l’auteur de "Trainspotting", autre grand film sur la drogue) font le pari de ne pas trancher. De refuser les conventions hagiographiques en vigueur sans tomber pour autant dans le portrait à charge. Ironique, distancié, léger comme une plume, le film porte un regard irrésistiblement british sur un Américain "programmé" pour gagner. Un robot yankee lancé à toute allure. Guidé par un pur principe de plaisir et de vitesse, "The Program" enchaîne les séquences de reconstitution "historique" invraisemblables (et bien sûr scrupuleusement véridiques) et les scènes de course euphorisantes (avec les bonnes chansons – celles des Ramones, de Radiohead... – au bon moment) sans jamais se retourner, collant ainsi parfaitement à l’ambiguïté de son sujet. Alors, Armstrong, héros ou salaud ? Aucune idée. Mais un putain de personnage de cinéma, oui, pas de doute là-dessus.
Toutes les critiques de The Program
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce fossé entre fiction et réalité, entre storytelling et Histoire fait de The Program un film redoutablement maîtrisé, dense et souvent passionnant, bien qu’assez linéaire dans sa narration.
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Les scènes de course, boostées par une B.O. rock n’ roll (Radiohead, Ramones...), sont rythmées et tendues comme il se doit, mais le parti-pris humain et corrosif du cinéaste permet au long-métrage de dépasser le cadre du film pour les seuls accrocs du vélo.
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Les scènes de course, boostées par une B.O. rock n’ roll (Radiohead, Ramones...), sont rythmées et tendues comme il se doit, mais le parti-pris humain et corrosif du cinéaste permet au long-métrage de dépasser le cadre du film pour les seuls accrocs du vélo.
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La performance éblouissante de Ben Foster est l’un des atouts majeurs du film.
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La performance éblouissante de Ben Foster est l’un des atouts majeurs du film.
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La volonté de fer, les mensonges, l’auto-persuasion, les paradoxes de cet homme qui a œuvré pour la lutte contre le cancer, font tout le sel de ce long-métrage filmé comme un thriller psychologique.
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La volonté de fer, les mensonges, l’auto-persuasion, les paradoxes de cet homme qui a œuvré pour la lutte contre le cancer, font tout le sel de ce long-métrage filmé comme un thriller psychologique.
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Ce fossé entre fiction et réalité, entre storytelling et Histoire fait de "The Program" un film redoutablement maîtrisé, dense et souvent passionnant, bien qu’assez linéaire dans sa narration.
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Le réalisateur est visiblement néophyte en matière de vélo : ses reconstitutions de courses font pitié ; et, devant sa caméra, l'inquiétant docteur Ferrari devient un bouffon peu crédible (...) Mais le regard caustique sur les coulisses de la Grande Boucle, qui n'épargne pas les journalistes, et l'humour noir des dialogues font mouche.
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Plus didactique et divertissant que profond, "The Program" porte à l’écran un univers sportif trop rare au cinéma. L’approche du dopage, aurait quant à elle mérité un traitement plus impactant.
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Le réalisateur est visiblement néophyte en matière de vélo : ses reconstitutions de courses font pitié ; et, devant sa caméra, l'inquiétant docteur Ferrari devient un bouffon peu crédible (Guillaume Canet) (...) Mais le regard caustique sur les coulisses de la Grande Boucle, qui n'épargne pas les journalistes, et l'humour noir des dialogues font mouche.
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Plus didactique et divertissant que profond, The Program porte à l’écran un univers sportif trop rare au cinéma. L’approche du dopage, aurait quant à elle mérité un traitement plus impactant.
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Au passage, quelques compositions savoureuses, comme celles de Dustin Hoffman en obstiné de la procédure et, surtout, de Guillaume Canet, qui semble s'être bien amusé à dessiner le portrait de Michele Ferrari, le docteur Frankenstein d'Armstrong.
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Au passage, quelques compositions savoureuses, comme celles de Dustin Hoffman en obstiné de la procédure et, surtout, de Guillaume Canet, qui semble s'être bien amusé à dessiner le portrait de Michele Ferrari, le docteur Frankenstein d'Armstrong.
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On pourrait évidemment filer la métaphore cycliste et dire que Stephen Frears pédale dans le yaourt. Ou qu'il a été pris de fringale pour, à ce point, passer à côté de son sujet. Mais le résultat est là : "The Program" est sans doute la déception de l'année.
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Atteint d’un appétit vorace qui le pousse à tout décalquer sans rien retracer, "The Program" manque donc avant tout de maintien même s’il contenait, certainement, trois ou quatre films potentiellement intéressants.
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Atteint d’un appétit vorace qui le pousse à tout décalquer sans rien retracer, The Program manque donc avant tout de maintien même s’il contenait, certainement, trois ou quatre films potentiellement intéressants.
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Plate illustration du scandale largement relayé par la presse, "The Program" n'ennuie pas, mais se regarde comme un train qui passe. En cas d'analyse d'urine, le film ne risque rien: c'est du pipi de chat.
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Se noyant dans un trop-plein d’intentions contradictoires, "The Program" (...) sent trop la commande opportuniste, écrit à la va-vite, mal pensé car peu pensé, où il s’agissait davantage de griller d’éventuels concurrents sur le traitement de l’affaire Armstrong que de proposer une œuvre solide et pertinente.
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Plate illustration du scandale largement relayé par la presse, "The Program" n'ennuie pas, mais se regarde comme un train qui passe. En cas d'analyse d'urine, le film ne risque rien: c'est du pipi de chat.
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Se noyant dans un trop-plein d’intentions contradictoires, "The Program" (...) sent trop la commande opportuniste, écrit à la va-vite, mal pensé car peu pensé, où il s’agissait davantage de griller d’éventuels concurrents sur le traitement de l’affaire Armstrong que de proposer une œuvre solide et pertinente.
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(...) trop pressé pour bien faire, ce portrait nerveux et éclaté reste sans épaisseur malgré un casting plutôt réussi.
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On pourrait évidemment filer la métaphore cycliste et dire que Stephen Frears pédale dans le yaourt. Ou qu'il a été pris de fringale pour, à ce point, passer à côté de son sujet. Mais le résultat est là : The Program est sans doute la déception de l'année.
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(...) trop pressé pour bien faire, ce portrait nerveux et éclaté reste sans épaisseur malgré un casting plutôt réussi.