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Après Avengers : Endgame qui a signé la fin de quelques personnages iconiques , c’est au tour de Spider-Man : Far from Home d’ajouter un nouveau volet à la saga Marvel. Jon Watts, déjà réalisateur de Spider-Man : Homecoming, venu du cinéma de genre (Clown, Cop Car) reprend du service. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a gagné en assurance.
Le film se situe juste à la suite de la fin d’Avengers : Endgame. Alors que l’Amérique panse les plaies de l’Eclipse qui a fait disparaître pendant cinq ans la moitié des habitants de la Terre, Peter Parker a repris le lycée et son projet de séduire MJ, sa camarade de classe. Il fait des plans pour lui déclarer sa flamme à Paris, en haut de la Tour Eiffel, lors d’un voyage scolaire en Europe. Evidemment, rien ne va se dérouler comme prévu et lors de leur première escale à Venise, le jeune super héros va s’allier à un mystérieux justicier venu d’ailleurs interprété par Jake Gyllenhaal.
Nick Fury vanne à tout va
Le film fait la part belle à l’humour et au second degré et réserve de multiples rebondissements. Spider-Man : Far from Home est le type même de blockbuster qui cherche à plaire à deux publics. D’abord les fans originels du MCU, adultes aujourd’hui, qui avaient clairement critiqué le précédent volet des aventures de l’Homme Araignée. Pour cela, les scénaristes ont mis le paquet sur les vannes, clins d’œil, références et autres gags musicaux. Ca marche plutôt bien. Samuel L. Jackson (Nick Fury) et Jon Favreau (Happy) sont des maîtres de la petite pique soufflée entre deux informations secret défense. Là, où c’est plus dangereux, c’est que le film ne cesse de se dénoncer lui-même en démythifiant le concept de super héros et en rendant factices ses exploits, et même ses ennemis. On ne vous en dit pas plus… Les enjeux du récit (sauver le monde !) devenant de plus en plus secondaires, le film finit par se mordre la queue.
Rendez-vous romantique en vue
Ce qui est sûr, c’est que Spider Man : Far from Home est parfaitement calibré pour plaire au jeune public fan du genre. Ceux qui sont nés avec les Avengers. Pour eux, le film est un teen movie assez classique où le héros est partagé entre une romance très début du 20e siècle et sa nécessité d’assumer ses responsabilités de sauveteur providentiel. Tom Holland est parfait dans ce registre-là. Probablement le meilleur interprète de Spider Man. Pas trop torturé, juste assez ado… Sa partenaire Zendaya (vue aussi dans la série Euphoria sur OCS) réussit à sortir MJ du cliché de l’amoureuse et lui confère une véritable épaisseur.
Ne boudons pas notre plaisir, ce Spider-Man est certainement le plus réussi depuis le reboot de la franchise de l’Homme Araignée. Il offre, qui plus est, de nombreuses pistes à la suite des Avengers, dont deux scènes assez inattendues en post-générique.