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Vêtu d'un bel ensemble en cuir XVIe siècle, James Purefoy traverse le film avec une mine déconfite, probablement conscient du désastre qui se déroule autour de lui. C'est simple : on dirait que Solomon Kane a été réalisé par un enfant de 12 ans qui aurait confondu sa Playstation avec une école de cinéma. On ne pensait jamais écrire une chose pareille, mais ce navet médiéval nous ferait presque regretter le Van Helsing de Stephen Sommers. Mon Dieu !
Toutes les critiques de Solomon Kane
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Solomon Kane, même s'il aurait gagné à bénéficier d'une durée et de moyens plus conséquents pour pleinement illustrer la richesse de son scénario, est un cadeau du ciel dans une production rongée par le cynisme, l'esbrouffe et le surdécoupage.
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par Yann Lebecque
(...) le métrage n'est pas une superproduction hollywoodienne, le manque de moyens se faisant ressentir lors de l'ultime affrontement qui, s'il fait apparaître un monstre infernal de belle stature, manque singulièrement de souffle et de lisibilité.
Avec son costume de puritain, James Purefoy, bien plus viril que Hugh Jackman, s'emploie à anéantir les démons dans un siècle ravagé par l'intolérance et le chaos. Manichéen et parfois emphatique, mais divertissant si on est fan d'heroic fantasy.
Très tenté par le lissage et la désincarnation via le jeu vidéo style Silent Hill sur la fin, le film n’en est pas moins une jolie collection de gueules cassées, sales ou édentées. L’antidote puritain à Pirates des Caraïbes, en forme de série B énergique et non chichiteuse, mais loin derrière La Chair et le Sang de Paul Verhoeven au rayon médiéval-viscéral.
(...) le film tire d'abord ses qualités de la façon dont il reproduit, assez habilement, le syncrétisme du matériau littéraire d'origine. Film de cape et d'épée "à l'ancienne", épopée d'aventure, bande d'épouvante cinématographique, fruste réflexion philosophique, Solomon Kane additionne les ambiances et les conventions, les époques et les sensations pour produire ce qui semble être le résultat d'une hybridation cinématographique réussie. Tous les ingrédients, certes, ne sont pas follement excitants (le combat final avec un monstre numérique n'est guère convaincant) et Solomon Kane n'échappe pas parfois à une emphase superflue. Mais ce qui rehausse un film qui risquait de ne pas s'élever au-delà d'une oeuvre banale et de pure convention, c'est une brutalité fonctionnant sur les mauvais instincts du spectateur.
(...)malgré une ouverture prometteuse, la quête rédemptrice de Solomon Kane lasse vite. Quant à James Purefoy, clone surexpressif du Hugh Jackman de Van Helsing, il porte une armure de capitaine trop mal taillée pour convaincre.
Personnage de roman imaginé par le père de «Conan le Barbare», Solomon Kane semblait tout destiné à Hugh Jackman qu'on avait déjà vu, avec «Van Helsing», s'aventurer dans un registre similaire. Faute d'avoir décroché le bel Australien, cette adaptation s'est rabattue sur son quasi-sosie, James Purefoy, et sur des choix artistiques assez douteux. Même pas une bonne série B.
Bouillie visuelle très désagréable à regarder, Solomon Kane est un énième film d’héroïc fantasy plombé par un budget étriqué et un manque patent d’ingéniosité pour masquer l’indigence générale. Le genre est décidément maudit sur grand écran. Décors pauvres, recours systématique au numérique ringard, effets spéciaux flous... On ne rentre jamais dans ce récit de rédemption que le héros tente d’atteindre pour échapper aux griffes du diable avec lequel il avait dans le passé pactisé. Tout nous renvoie aux mauvais spectacles télévisuels du samedi soir sur M6 (Xena, pour n’en citer qu’un) et aux navetons que sont Donjons et dragons 1&2 pour le 7e art(ichaud).