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L’image est grise et ingrate, la mise en scène distanciée, arythmique comme le coeur fragile de son héroïne. Le premier long de Chloé Robichaud raconte la passion d’une jeune fille pour le demi-fond sur un ton totalement dépassionné. Ça et là, quelques traits d’humour à froid viennent heureusement zébrer l’encéphalogramme plat de ce film d’apprentissage porté par Sophie Desmarais. À eux seuls,
ses grands yeux expressifs semblent donner chair et chaleur à un rôle intériorisé, cadenassé par les non-dits.
Toutes les critiques de Sarah préfère la course
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Présentée dans la section Un certain regard du festival de Cannes en 2013, le film de Chloé Robichaud, Sarah préfère la course est un portrait mené avec une grâce et une acuité tout à fait bouleversante. Un film sensible, qui arrive enfin sur nos écrans.
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Sarah fuit la vie au pas de course. Cet intéressant premier film tente de cerner un mystère sans chercher à le comprendre. Il y parvient grâce à une scénographie très précise, et l’interprétation remarquable de la jeune Sophie Desmarais.
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L’identité sexuelle au cœur d’un suspense implacable qui fait monter la tension jusqu’à un sommet d’émotions refoulées, et qui révèle une réalisatrice québécoise au tempérament salvateur. On n’est pas loin du coup de foudre.
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Le sport comme métaphore des angoisses à l’heure d’entrer dans la vie adulte filmé avec délicatesse et qui doit beaucoup à la performance de son actrice principale.
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Sarah préfère la course. Ce titre devient l'antienne de ce film singulier, qui affiche avec un peu d'ostentation son minimalisme, son parti pris délibéré de basse intensité, qui fait oublier ces péchés de jeunesse (la réalisatrice, Chloé Robichaud, avait 24 ans quand elle l'a réalisé, en 2012) tant ce portrait de jeune fille est achevé, émouvant.
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Pour son premier long métrage, la Québécoise Chloé Robichaud s’est glissée dans les chaussures de sport d’une jeune fille de 20 ans, Sarah, qui n’a qu’une ambition : courir et surtout, courir. (...) C’est une obsession filmée sans insistance. Et une énigme, heureusement jamais résolue.
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Sarah préfère la course est un joli film d’auteur, minimaliste, personnel, imparfait mais pour lequel on préfèrera passer sur les défauts pour mieux se concentrer sur ses qualités.
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Une héroïne déroutante et attachante à la fois, interprétée avec beaucoup de délicatesse par Sophie Desmarais
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Dans sa volonté louable de subtilité, Chloé Robichaud dévoile donc la fragilité d’un cinéma trop sage, trop soucieux de bien faire.
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Un premier film canadien (presque trop) maîtrisé.
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Il y a toutefois dans "Sarah préfère la course" trop d’inspirations disséminées, de justesse et de science de ses tensions contenues pour ne pas voir de sa réalisatrice une figure à suivre bien au-delà de ce film où il n’est, du reste, question que d’ajuster son élan et de trouver sa juste cadence - un souffle à soi.
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Chloé Robichaud prend son temps et s'essouffle entre deux courses. Elle alterne les longs plans séquences sur les entraînements et d'autres, larges et fixes, sur son héroïne brune qui a gardé un visage enfantin. En laissant plus de place aux images qu'aux dialogues, derrière sa caméra, la réalisatrice oublie parfois de respirer.
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A Montréal, une jeune athlète de course hésite sur sa sexualité (hétéro, homo ou rien) et sur la direction à donner à sa vie face aux aléas de sa santé. Sophie Desmarais, enfantine et grave, éclaire ce premier film attachant mais un peu atone.
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Ce film québécois, sélectionné l’an dernier au festival de Cannes, montre les qualités de cinéaste de Chloé Robichaud mais souffre, à la longue, du minimalisme de son héroïne.