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Anna, enquêtrice dans l’armée israélienne, veut confondre un officier accusé d’exactions sur un Palestinien. Ce portrait d’une idéaliste déborde sur une vision en coupe de cette partie du monde où rien n’est simple. Dans la salle d’interrogatoire, Anna malmène les suspects, couche avec un collègue qui va se marier et finit par être elle-même interrogée. Dommage que la mise en scène s’égare en inserts noir et blanc et ne joue pas à fond la carte de l’unité de lieu. Mais la force de la comédienne et l’atmosphère étouffante font mouche.
Toutes les critiques de Room 514
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec Room 514, sharon Bar-Ziv, dont c’est le premier long métrage, questionne, de l’intérieur c’est le cas de le dire, les graves tensions qui congestionnent la société israélienne. Un grand film politique ramené aux proportions d’un huis-clos étouffant. Passionnant.
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Un conte moral, très finement exécuté.
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Un regard acide et en quasi huit-clos sur l’armée israélienne. D’aucuns traiteront le film de gauchiste, d’autres utiliseront le qualificatif de courageux. L’auteur de ces lignes constatera juste que la démocratie israélienne se porte bien. Merci pour elle.
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Au-delà du sujet porteur et du geste autocritique, le film est surtout un beau portrait de femme au boulot (une Juive russe émigrée sur le point de finir son service militaire) : l’actrice Asia Naifeld sait en un clin d’oeil passer du gentil au mauvais flic et transformer le temps d’un regard, d’un mouvement d’épaules, ces interrogatoires en introspection et en cogitation sur la violence d’Etat. Des questions possiblement sans réponses immédiates
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Porté par une formidable tension, ce film israélien raconte un douloureux huis clos. Il met en scène des salauds ordinaires, des héros véritables. Il raconte les blessures d'une démocratie.
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Room 514 est un premier film très intéressant bénéficiant de vraies idées de mise en scène et d'un point de vue qui restera le même jusqu'au bout, des qualités finalement assez rares chez des cinéastes débutants pour rendre l'évolution de la carrière de Sharon Bar-Ziv suffisamment intrigante.
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Au-delà de sa force formelle, "Chambre 514" est également l’un des films israéliens les plus complexes sur la situation dans les territoires occupés.
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La focalisation sur la protagoniste, le traitement nerveux des scènes de confrontation (peu de contre-champs dans les dialogues, quel que soit le personnage filmé) permettent de dessiner un tempérament intéressant : un personnage fort et plein d’humour. La vigueur, la tension qui parcourent le film sont avant tout celles de son beau personnage principal : une jeune femme déterminée, sûre de bien agir mais qui, dans un contexte à mille lieues du manichéisme des vieux films en noir et blanc qu’elle apprécie, finit par perdre pied. Les laborieuses séquences en noir et blanc – précisément ! – qui cherchent à rendre compte des doutes d’Anna ne sont qu’une petite ombre, qui ne suffit pas à effacer l’intéressante représentation des fluctuations de l’autorité, des interrogations morales et politiques du personnage.
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Tourné à huis clos en seulement quatre jours, "Room 514", portrait d’une génération perdue, est un ovni aussi passionnant que prometteur.
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Une enquêteuse de l'armée israélienne cherche à arracher des aveux à un officier d'élite, soupçonné d'avoir frappé un père de famille palestinien. D'abord fort et maîtrisé, ce film de guerre en chambre (d'interrogatoire) finit par se laisser piéger par son dispositif : un huis clos asphyxiant.
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Dans Room 514, ces bonnes intentions deviennent malheureusement un prétexte scénaristique trop signifiant qui désamorce toute tension. On voit très vite où doit nous mener l'enquête de cette femme, seule face aux autorités militaires. À noter que le cinéaste a cru bon d'insérer un jeu de séduction au milieu de son huis clos. Pour mieux révéler l'ambiguïté de ses personnages? Lourd!