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Deux stars au creux de la vague jouent des stars déchues, exclues de la machine à rêves hollywoodienne. Une mise en abîme orchestrée par Robert Aldrich, qui, avec ce film, remit le pied à l’étrier à Bette Davis pour une seconde carrière. L’actrice est atroce et pathétique dans ce rôle de vieille petite fille, affublée d’une perruque à la Mary Pickford, d’une robe à dentelles de fillette, d’un maquillage plâtreux. Pocharde, sale, sadique, elle est physiquement terrifiante, salement amochée par le réalisateur de « Vera Cruz » et des « Douze salopards ». Et si physiquement Joan Crawford s’en tire mieux, son âme est noire. les deux actrices, qui, paraît-il, se détestaient dans la vie, se détestent avec passion dans ce huis clos horrifique.