Titre original Pororoca
Date de sortie 13 juin 2018
Durée 152 mn
Réalisé par Constantin Popescu
Avec Bogdan Dumitrache , Iulia Lumânare , Constantin Dogioiu
Scénariste(s) Constantin Popescu
Distributeur New Story
Année de production 2017
Pays de production ROUMANIE, France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Un couple de trentenaires, Tudor et Cristina , qui vivent confortablement à Bucarest avec leurs deux enfants, Ilie et Maria. On est en plein été, et un des passe-temps favoris de Tudor est d’emmener son fils et sa fille au parc, où ils jouent avec leurs amis. Un jour Maria disparaît pendant un moment d’inattention de Tudor. La vie harmonieuse de la famille s'effondre. La police enquête, reçoit un coup de téléphone mystérieux et on découvre une silhouette étrange sur une photo prise au parc ce jour-là...

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Critiques de Pororoca, pas un jour ne passe

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Quand l’enfant disparaît… Tel pourrait être le sous-titre de ce troisième long métrage du roumain Constantin Popescu, dont le travail reste méconnu en France, à l’exception de sa participation au film collectif Contes de l’âge d’or, en 2009. Car tel est bien – à l’image, l’an passé, de Faute d’amour d’Andreï Zviaguintsev ou Mon garçon de Christian Carion - le drame angoissant que va vivre le couple de trentenaires, au centre de ce récit. Lui travaille dans une entreprise de téléphone, elle comme comptable. Ils ont deux enfants et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’au jour où, lors d’une promenade dans un parc, leur petite fille disparaît. Le début d’une descente aux enfers et aux confins de la folie. Le point de départ de l’implosion de cette cellule familiale unie. A l’écran, cette disparition soudaine donne lieu à un grand moment de cinéma. Un plan séquence de 20 minutes qui place le spectateur dans la peau de ce père de plus en plus paniqué. Avec donc d’emblée la certitude que Popescu ne traitera pas ce sujet – en partie inspiré par une douloureuse histoire personnelle – par le seul prisme de l’émotion basique mais en faisant du cinéma. Popescu ne déviera jamais de cette ligne à travers une mise en scène ambitieuse et une nécessité absolue d’étirer le récit à 2h30 pour raconter tout à la fois le chagrin, la rage, la honte de cet homme face à cette poignée de secondes d’inattention qui font que plus jamais rien ne sera comme avant dans sa vie. L’ensemble se révèle impressionnant et étouffant à souhait avec ce sentiment permanent que ses défauts - ces inévitables longueurs ressenties devant l’écran – nourrissent ce qui en fait sa puissance et sa singularité