Toutes les critiques de Pas un mot

Les critiques de Première

  1. Première

    Quand son fils, Lars, a un accident à l’école, Nina, interprétée par Maren Eggert (I’m Your Man), brillante cheffe d’orchestre, décide de s’éloigner du Conservatoire et d’emmener son fils dans leur maison de vacances, pour se rapprocher de lui. Au titre explicite, Pas un mot évoque le silence confus entre une mère et son enfant, alors que toute tentative de communication est perturbée autant par une sonnerie de téléphone, que par un éloignement physique. Ils sont seuls, proches, et pourtant, une distante proximité les sépare. Au centre, la musique, troisième personnage invisible de ce conflit, orchestre chaque étape de la réconciliation qui ne fonctionne que par symbolisme – à l’image de ce bateau que l’on répare, comme on espère renouer des liens. Mais tout cela ne fonctionne qu’en apparence. On ne parvient jamais vraiment à parler de Lars. La réalisatrice fait l’énième récit d’un conflit familial, monotone, et discordant, où l’abcès n’est pas totalement percé.

    Anthéa Claux